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PADS, Algérie, Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme, Parti des communistes d'Algérie

Parti communiste de Grèce: l'OTAN, les USA et l'UE ne sont en aucune manière des garants de la "paix" et de la "sécurité" dans les Balkans

Publié le 22 Septembre 2017 par Lien-pads

Dans le discours qu'il a prononcé lors du rassemblement de Thessalonique, ville géographiquement située au "coeur" des Balkans, le Secrétaire général du PC de Grèce, D. Koutsoumpas, a exposé d'une manière détaillée les évaluations de son parti sur les développements et l'aiguisement des contradictions inter-impérialistes dans la région.

Ci-dessous un large extrait de l'intervention du Secrétaire-général du CC du KKE:

 

" Octobre a confirmé  en pratique que la lutte pour le désengagement de la guerre impérialiste est intégralement liée à la lutte pour le pouvoir ouvrier et cette stratégie des bolcheviques a été confirmée il y a 100 ans.

En particulier, nous désirons discuter cette expérience aujourd'hui, quand la confrontation, la compétition entre les fortes puissances de l'ensemble du monde capitaliste impliquent aussi  dans notre région, les Balkans, l'Égée, la Méditerranée orientale.

Les relations de notre pays avec les pays voisins des Balkans, et aussi les relations Grecques-Turques et la question de Chypre sont mêlées à cette compétition, d'une manière ou d'une autre.

Ici la "ficelle" n'est pas simplement tendue, mais elle devient un "noeud" en raison des  contradictions, non seulement de la plupart des Etats puissants, mais d'autres plus petits "liés", aux plans des classes bourgeoises de la région.

La querelle aux faces multiples des droits souverains et des frontières de la Grèce par la classe bourgeoise turque, et aussi par les classes bourgeoises des autres pays voisins, où le chauvinisme nationaliste a resurgi, comme par exemple, en Albanie, prend place à un moment où dans  notre vaste région la guerre en Syrie se poursuit, où le "chaudron est bouillant", non seulement au Moyen-Orient et en Afrique du Nord , mais aussi en Europe, en Ukraine, et tout le long des frontières de l'OTAN avec la Russie.

C'est pourquoi la décision du gouvernement SYRIZA-ANEL  pour renouveler l'Accord de coopération et de défense mutuelle US-Grèce n'est pas un acte "routinier" mais implique notre pays toujours plus profondément dans les plans des USA et de l'OTAN, qui cherchent le renforcement du  rôle déjà plus important de la base navale de l'air Force de Souda, un puissant "instrument" dans leurs plans en Méditerranée et également pour une plus large portée des opérations.

En même temps, la maintenance et la modernisation de la base de Araxos s'effectuent afin qu'elle soit prête à recevoir le transit des armes nucléaires, ce qui accroît les dangers pour notre peuple. Et le gouvernement grec cache tout cela au peuple.

Nous vous appelons à vous préparer, pour organiser la lutte!

Non aux bases et non aux armes nucléaires!

En effet, quand le vice-président des Etats Unis, Mike Pence, fait des déclarations en août que la Russie recherche un conflit militaire, la déstabilisation dans les Balkans, personne ne peut comprendre pourquoi  les Etats Unis sont intéressés par le renforcement de la base de Souda et pourquoi le ministre de la Défense de SYRIZA-ANEL propose de leur fournir un nouveau territoire pour de nouvelles bases et pourquoi l'Ambassadeur des Etats Unis à Athènes "visite" les îles grecques.

Et ces déclarations du vice-président des Etats Unis faites ici, dans les Balkans, en août particulièrement au Monténégro, lequel hâtivement et sans référendum, ont promis au peuple l'entrée à l'OTAN. Ces déclarations sont symptomatiques de l'intensification des contradictions dans la plus vaste région.

Les exercices militaires de l'été de l'OTAN  dans les Balkans, les exercices navals en Bulgarie et les exercices militaires en Roumanie, sont très caractéristiques de cette situation.

Le gouvernement SYRIZA-ANEL est complètement engagé dans les plans de l'OTAN, parfois il invite l'OTAN  en Égée dans le cadre de la guerre en Syrie et d'autres fois comme une route de transit des forces de l'OTAN, comme ce fut le cas cet été. Il ne sauvegarde pas les intérêts du pays, comme il le déclare, mais il met le " noeud coulant" des antagonismes entre les impérialistes autour du cou de notre peuple.

Ainsi, la Grèce devient un "instrument" dans les plans euro-atlantiques contre la Russie. La classe bourgeoise de Russie, qui cherche à bénéficier de chaque fissure, de chaque opposition à l'intérieur de l'alliance de l'OTAN,  a signé un accord avec la Turquie pour lui vendre les systèmes modernes S-400.

Ce qui est un mouvement qui s'est intégré dans les antagonismes impérialistes et qui est mené de toute façon. Diplomatiquement, comme nous le voyons dans les expulsions mutuelles du personnel diplomatique  et militaire  des Etats-Unis et de la Russie, comme nous le voyons des deux côtés dans l'objectif d'un accroissement de l'énorme arsenal, aussi bien économique autour, par exemple, des modalités du partage du marché international des armes.

En même temps, pourtant, de semblables mouvements, au moment où la Turquie a directement menacé les îles de la Grèce, contribuent à l'intensification de  la course aux armements  entre les classes bourgeoises. Une course que les deux peuples paient, au moment où les peuples Grec et Turc font face aux impasses de la voie de développement capitaliste, la pauvreté, le chômage, l'exploitation.

De plus, le commerce de ces armes, même quand il est considéré être "purement défensif" renforce et fortifie  l'agressivité de la classe bourgeoise turque au dépens de la Grèce et des autres pays, comme la Syrie, dont les frontières avec la Turquie sont l'objet de querelles.

C'est la raison pour laquelle quand le gouvernement déclare que notre pays est un "pilier de stabilité" il est "un triangle d'instabilité", parce qu'il est assimilé aux plans des USA-OTAN-UE. Une fois de plus le gouvernement dit des mensonges.

En réalité, ils désirent que la classe ouvrière et notre peuple portent les "oeillères" Euro-Atlantiques qui les empêcheront de voir combien est dangereux l'engagement de notre pays dans ces antagonismes, qui servent les objectifs qui leur sont étrangers et particulièrement les objectifs liés aux classes bourgeoises, par dessus tout les plus fortes, les "lions", et ensuite les "tigres", les hyènes et même les "vautours", qui se partageront la "proie" des ressources énergétiques, des matières premières, des voies de transport et des infrastructures, les partages des marchés.

C'est la raison que le très vanté " pilier de stabilité" du gouvernement SYRIZA-ANEL, comme également des précédents gouvernements ND et PASOK est fait d'illusions "en paille" , est bâti sur des "sables mouvants" de l'instabilité de la barbarie capitaliste, des crises économiques et des guerres impérialistes.

L'OTAN ne peut pas assurer la solution des questions entre les pays des Balkans, quand elle n'a pas assuré une solution depuis 65 ans entre la Grèce et la Turquie ou dans les relations entre la Grèce et l'Albanie.

En effet, durant les 8 dernières années quand l'Albanie a été membre de l'OTAN, la tendance à l'expansionnisme, aux revendications territoriales inacceptables contre la Grèce ne s'est pas réduite mais au contraire elle s'est intensifiée alors que l'Albanie a annulé l'accord EEZ sur la mer Ionienne précédemment signé.

Certainement, ni l'OTAN ni l'UE ne peuvent vacciner les relations de la Grèce-FYROM avec la "paix" et la "sécurité".  La réanimation dans la récente période des discussions au sujet de la question du "nom" , l'engagement de divers médiateurs dans le but de résoudre cette question est intégrée aussi dans le cadre de la prochaine assimilation des pays voisins dans l'impérialisme Euro-Atlantique.

Les USA et leurs alliés ne veulent pas du tout voir l'accroissement de l'influence de leurs compétiteurs dans la FYROM et son intégration dans les plans énergétiques et d'autres plans qui sont leur propre conflit . En aucun cas, nous ne devons oublier, la prochaine porte, sur les frontières du Kosovo, les USA ont leur plus grande base dans le monde, le Camp Bondsteel.

Non plus  les divers axes politico-militaires qui sont promus, comme ceux avec Israël ou l'Egypte, de "sauvegarde",  "sécurité" et "prospérité". Ces "axes qui sont en effet leur cadeau comme "les riches mariés douairières" et comme une solution pour une exploitation sans gêne de la richesse énergétique de la Grèce et de Chypre …
Quels que soient les "axes" créés dans l'ensemble du monde capitaliste, la vie montre qu'ils trouvent des "anti-axes" forts, pour leur faire face, c'est-à-dire des intérêts économiques et géopolitiques rivaux. Ensuite il est bien connu que le moindre, l'énorme et colossal profit de l'exploitation de la richesse énergétique n'est pas pour la classe ouvrière, n'est pas pour les peuples!

Ce sont les raisons pour lesquelles les pressions exercées sur les Cypriotes sont inacceptables, au sujet d'une solution "présumée" de la question de Chypre, au nom d'une exploitation sans gêne des ressources énergétiques par les groupes monopolistiques et avec l'objectif de la légitimité des conséquences de l'invasion de l'invasion-occupation de la Turquie et de ses résultats.

Le KKE exprime toujours sa solidarité avec les Chypriotes contre l'invasion-occupation turque et toute sorte de "solution" dichotomique.

Notre Parti lutte pour l'unité de Chypre, pour un et non pas pour deux Etats, avec une souveraineté, une citoyenneté, une personnalité internationale, pour une patrie commune aux Grecs-Chypriotes et aux Turques-Chypriotes, sans occupation et sans présence d'autres armées étrangères, sans bases étrangères, sans garants ni "protecteurs", avec les Cypriotes maîtres de leur propre terre.