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10 novembre 2017
Les manifestations organisées par le PAME, "Front Militant de tous les travailleurs", le 9 novembre à Athènes, à Thessalonique et dans plusieurs autres villes de Grèce ont envoyé au gouvernement et aux patrons un message de résistance et de contre-attaque.
Les syndicats, les fédérations des syndicats ont intensifié sur les lieux de travail l'appel à organiser des manifestations. Ils ont réaffirmé qu'ils se préparaient à élever le niveau de l'action contre la nouvelle vague de l'offensive anti-populaire que le gouvernement déclenche sur un certain nombre de fronts pour assouvir la soif du capital.
C'est une lutte qui s'est développée quotidiennement sur les lieux de travail dans les combats de la classe ouvrière pour la signature de Contrats Collectifs, contre la perte de postes d'emploi et des droits du travail, contre le terrorisme du gouvernement et du patronat; dans les mobilisations contre les banques et l'Etat qui expulsent et mettant les gens à leur merci .
Ces manifestations sont une étape en vue de la préparation d'une grève qui répondra à la nouvelle attaque du gouvernement. Les autorités se préparent au déclenchement d'une opération contre l'action collective et l'organisation des ouvriers. Cette opération est particulièrement destinée contre le droit d'organiser des grèves.
Du haut de la tribune de la manifestation au Square Sintagma, Nikos Mavrokefalos, membre du Secrétariat exécutif du PAME, a condamné les politiques anti-populaires du gouvernement. Il a évoqué les luttes et la résistance qui se développent dans les secteurs et lieux de travail, telles que les mobilisations des médecins dans les hôpitaux contre le démantèlement du système public de protection de la santé, contre l'intensification du travail qui touchent le personnel d'exécution. Il a également évoqué les luttes des métallurgistes dans la zone maritime, qui ont abouti à la signature d'un accord collectif local. Les grèves de l'Organisation Nationale des Télécommunications (OTE), les mobilisations dans le secteur des constructions pour des Accords Collectifs. Les mobilisations dans les usines de "ELAIS" et "LEVER", dans le secteur de la Presse pour des postes d'emploi et pour les droits au travail. Les initiatives des syndicats et des Comités Populaires contre les saisies et les expulsions, et contre la vente aux enchères des biens des personnes à leur merci. Il a ajouté : "Nous sommes obligés de renforcer tout lieu de résistance et d'unir ces luttes vers une confrontation générale avec les patrons en tant que classe, contre leurs hommes dans le mouvement syndical, contre leurs partis politiques."
Mavrokefalos a souligné que le PAME combat pour la signature d'Accords Collectifs. " Nous organisons la lutte pour les Contrats Collectifs dans tous les secteurs, dans chaque établissement. Nous construisons l'initiative des 530 syndicats qui, il y a une année, a présenté une proposition élaborée de revendications et de luttes" a-t-il noté.
Dimitris Koutsoumpas, secrétaire général du CC du KKE a souligné au cours de la manifestation ce qui suit:
"La crise économique du développement capitaliste a un dénominateur commun: la pression sur les droits des travailleurs et du peuple. Nous ne trouvons pas dans les discours de Tsipras ou de Mitsotakis un optimisme vis à vis du développement juste. L'optimisme de notre peuple ne peut se trouver que dans le développement de la lutte de classe, dans le rapide regroupement du mouvement de la classe ouvrière, dans une Alliance Sociale, dans la lutte sur tous les fronts et du renforcement partout du KKE".