PARTI ALGERIEN POUR LA DÉMOCRATIE ET LE SOCIALISME
1er Mai 2022: Journée internationale de lutte
de la classe ouvrière
Mettons en échec l’offensive de la bourgeoisie mondiale contre les conquêtes sociales et politiques des travailleurs !
Mobilisons-nous contre les guerres impérialistes !
La crise insoluble du régime capitaliste s’exacerbe. Hausse des prix, stagnation ou réduction des salaires et des pensions de retraite, report de l’âge de départ à la retraite, chômage de masse et en même temps allongement de la durée du temps de travail, opérations acharnées de démolition des systèmes de protection sociale et de santé publique conquis de haute lutte par les travailleurs dans divers pays, pénuries de logements, loyers élevés, malnutrition et famine, migrations massives, attaques systématiques contre le droit de grève et les libertés syndicales, fascisation, etc., cette situation exprime l’antagonisme insurmontable entre les prolétaires et la bourgeoisie qui ne peut assouvir sa soif de profits qu’en pressurant toujours plus les exploités.
La pandémie du Covid a servi de prétexte providentiel aux gouvernements de tous les pays capitalistes pour gaver d’aides financières les exploiteurs et hausser leur taux de profit insolent. Jamais le fossé qui sépare les exploités de leurs exploiteurs n’a été aussi grands. Quelques dizaines d’oligarques américains, canadiens français, allemands, australiens, japonais, russes, ukrainiens, polonais, chinois, chiliens, brésiliens, sud-africains, israéliens, arabes, turcs, indiens, etc., engrangent une masse de profits supérieure à la totalité des misérables revenus de plus de la moitié des hommes et femmes de toutes nationalités de la planète. Face à cet antagonisme croissant, prélude à l’accumulation de tous les ferments d’une révolution socialiste mondiale, la bourgeoisie sait que les jours de son règne sont historiquement comptés.
Ce qui unit les différents Etats impérialistes face à la montée des luttes ouvrières et les actions de solidarité internationale est plus fort que leurs querelles pour prendre la plus grande part du gâteau mondial en fomentant partout des ingérences militaires sanglantes et criminelles.
Chaque grève, chaque manifestation des travailleurs, si petite soit-elle, est vécue comme un cauchemar par la bourgeoisie qui fait tout pour la dénigrer et l’étouffer. Elle cache sa peur en arborant une arrogance de façade. Elle tente de retarder l’heure de la révolte inéluctable des exploités en jetant constamment dans le champ de la lutte de classe une armée d’intellectuels, de soi-disant experts et de diplômés en « politologie ». Ils mentent et intoxiquent H24 dans toutes les langues du monde sur toutes les chaînes en continu en tentant de les persuader qu’il n’y a pas d’autre alternative au capitalisme que le capitalisme, que d’accepter docilement la destruction systématique et coordonnée à l’échelle mondiale des conquêtes sociales de leurs luttes. Maintenir des milliards d’hommes sous la coupe d’une minorité de parasites, telle est la fonction de ces mercenaires à costume-cravate grassement payés, dépourvus de toute morale. A cette fin la bourgeoisie de tous les pays attise le racisme, le chauvinisme et met ouvertement ses médias au service de détachements obscurantistes et fascistes pour diviser les travailleurs et les immigrés, pour les dresser les uns contre les autres. La bourgeoisie perfectionne son appareil de répression pour mater le mouvement ouvrier et populaire si ses instruments de propagande et de formatage des consciences s’avèrent insuffisants pour assurer indéfiniment sa « paix sociale ». Elle veut les empêcher par tous les moyens en sa possession, y compris par les moyens criminels, de s’affirmer comme classe exploitée unie capable de changer le monde en remettant à l’ordre du jour la question du renversement du régime capitaliste, de la révolution socialiste.
Le régime social bourgeois de l’Algérie ne fait pas exception dans les attaques générales contre les intérêts de la classe ouvrière et des masses populaires. Les quelques hausses de salaires concédées ces derniers mois relèvent d’une tromperie grossière dont le but est d’ouvrir une petite soupape de sécurité sous couvert d’ « Etat social ». Elles ne compensent en rien les grosses pertes de pouvoir d’achat subies par les travailleurs, les retraités, les chômeurs. La misère, la malnutrition, l’impossibilité de se soigner en cas de grave maladie s’étendent massivement. Ces fléaux ne sont pas le résultat de la baisse des revenus pétroliers ou de la pandémie. Ils sont le fruit des cadeaux de toutes natures sans cesse octroyés depuis des dizaines d’années aux classes possédantes, toujours au nom de la duperie sur la relance et la diversification économique, sur « la liberté d’entreprendre ». La hausse des prix exprime le diktat des classes possédantes qui ont établi leur monopole sur la production, l’importation et la distribution des produits alimentaires, en particulier, avec le soutien de l’Etat qui feint de se pencher sur le sort des travailleurs et des démunis à travers des discours de circonstance. L’inflation accélérée par la dépréciation organisée du dinar est un instrument de renforcement du pouvoir économique de la bourgeoisie, de concentration de la masse monétaire en sa possession, un moyen d’exploiter avec plus de férocité les travailleurs constamment menacés d’être mis à la porte. L’UGTA, syndicat du pouvoir, ne fait même plus semblant de discourir sur le sort des travailleurs. Elle se tait et laisse faire.
La guerre inter-impérialiste en Ukraine nous rappelle que le capitalisme s’est transformé depuis plus d’un siècle en impérialisme. C’est son stade suprême et dernier où règne le pouvoir d’une poignée de grands groupes financiers régentant l’industrie, les banques et le complexe militaire. L’impérialisme c’est le pouvoir des monopoles qui ne se procurent des surprofits qu’en dominant des branches et des chaînes entières de production à l’échelle mondiale avec l’aide économique, idéologique et militaire directe de leurs Etats. C’est le règne de quelques ploutocrates qui se disputent entre eux en permanence pour se partager le monde, garder sous leur contrôle des pays entiers, s’emparer des sources d’énergie, des pipes et gazoducs, des minerais stratégiques, des terres fertiles, des grands bassins hydriques, les uns aux dépens des autres. Chacun veut en priver son rival par tous les moyens pour le mettre sous ses bottes et même l’éliminer par la guerre du théâtre de la concurrence. L’impérialisme ce sont les ingérences et la guerre permanentes. C’est, à l’époque de l’arme nucléaire et bactériologique, le risque sérieux d’un cataclysme final pour l’humanité tout entière.
La guerre en Ukraine est une guerre directe ou indirecte entre deux camps de l’impérialisme. Le bloc soumis aux volontés des monopoles et oligarques US sous la direction de Biden et de la CIA, regroupe les monopoles et oligarques de dizaines de pays d’Europe et du Pacifique qui comme des fantassins hystérisés espèrent recevoir des miettes en récompense de leur servilité. La bourgeoisie de ces pays est alléchée par les fabuleuses richesses de la Russie qualifiées il y a quelques années « d’injuste répartition de la nature » par Madame Hillary Clinton. Elle est résolue à jeter dans une guerre interminable tous les peuples de la planète pour s’en emparer et réparer de la sorte cette « injustice ». Les oligarques de la Russie, dont le régime bourgeois, issu du vol des richesses créées durant 70 ans par le peuple soviétique, exploite sans vergogne le prolétariat et la paysannerie russes depuis la restauration violente du capitalisme en 1990, n’acceptent plus d’être méprisés par leurs rivaux, encore moins de rester passifs devant les plans de leur dépossession de leur fabuleux butin russe par les entreprises monopolistes US, allemandes, françaises, anglaises, etc. Ils veulent aussi leur part du partage du reste du monde. La guerre en Ukraine n’est ni une guerre pour protéger le peuple russe de son encerclement par les impérialistes occidentaux à travers leurs bases de l’OTAN le long des frontières de la Russie, ni une action de solidarité des impérialistes des USA et de l’UE avec le peuple ukrainien contre l’envahisseur russe. C’est une guerre inter-impérialiste aux conséquences incalculables pour l’exploitation la plus féroce des peuples. Contre cette guerre de brigands armés de missiles nucléaires et de satellites espions, le mouvement ouvrier international doit se dresser pour affirmer ses intérêts de classe productrice des richesses et du savoir et protéger par là même l’humanité laborieuse tout entière du désastre.
Le capitalisme n’est pas l’avenir de l’humanité. Son ère est révolue. Mais il ne tombera pas de lui-même.
Dans les luttes de tous les jours, ouvriers, paysans, chômeurs, artisans vivant du travail de vos mains, intellectuels de progrès, hommes et femmes de tous les pays, unissons-nous contre nos exploiteurs communs pour mettre fin à leur régime révolu!
Battons-nous
-pour mettre fin aux injonctions économiques et aux ingérences militaires criminelles des Etats impérialistes et de leurs alliés dans le monde et pour exprimer notre solidarité active avec les peuples de Cuba, de Palestine, du Venezuela, du Nicaragua, de Libye, de Syrie, du Yémen, du Mali, du Sahara occidental occupé, de Corée du Nord, etc.
-pour la solidarité avec les syndicalistes et les communistes victimes de la répression partout dans le monde pour leurs activités militantes de défense des intérêts matériels et politiques des travailleurs, notamment en Pologne, au Kazakhstan, en Ukraine, en Russie, en Colombie, etc.
-pour le désarmement, le démantèlement des armes nucléaires et des bases militaires étrangères, notamment des USA et de l’OTAN, pour l’arrêt de toute collaboration avec l’OTAN, l’Africom, de tout exercice militaire mené avec les instruments de l’impérialisme US sous couvert de lutte contre le terrorisme et le « crime organisé »;
- pour que le fruit de notre travail serve non à enrichir une poignée d’individus mais à satisfaire nos besoins sociaux croissants;
-pour un développement harmonieux de tous les peuples débarrassés de la domination impérialiste grâce à une coopération mutuellement bénéfique;
-pour forger des syndicats de classe, de masse, unitaires, internationalistes, engagés dans une lutte résolue contre l’exploitation capitaliste, indépendants de l’idéologie bourgeoise et social-démocrate réformiste;
-pour la construction de partis communistes marxistes-léninistes fermement résolus à mener toutes les luttes économiques, sociales, politiques et idéologiques pour diriger les luttes des prolétaires et de leurs alliés afin de prendre le pouvoir, abolir le régime capitaliste, régime d’exploitation, source de toutes les guerres, ventre fécond du fascisme et de l’obscurantisme, d’instaurer le socialisme sur la base de la propriété sociale des moyens de production, dirigée par les producteurs dans le cadre d’un système de planification centralisé ayant pour finalité la satisfaction de leurs besoins sociaux croissants.
Le socialisme est l’avenir de l’humanité!
Vive le 1er Mai
Vive l’internationalisme prolétarien!
Prolétaires de tous les pays
et peuples opprimés, unissez-vous!
PADS
30 avril 2022