Le 15 janvier 2016.
10 morts et 15 blessés hier au cours d'une explosion suicidaire des militants de l'Etat islamique dans un square de Sultanahmet. De nouveaux massacres qui auraient pu être empêchés si la lumière avait été apportée sur les massacres de Reyhanii, Diyarbakir, Suruç et Ankara et si un combat avait été mené à leur encontre dans les domaines logistique et politique etc.. dés qu'ils ont été déclenchés avec le soutien de EI. Parce qu'il a failli en ne le faisant pas, le gouvernement a placé en garde à vue des suspects pour faire face aux médias, pour simplement les relâcher ensuite discrètement ; le gouvernement abuse l'opinion publique en prétendant combattre l'organisation de la terreur avec de fausses mises en garde à vue, en imposant les black-out aux médias sur les attaques à l'explosif, en dissimulant toute évidence qui peut jeter la lumière sur la vérité. Le gouvernement continue aussi ses politiques étrangères de confrontation, expansionnistes et sectaires.
Le gouvernement, conduit par le premier Ministre qui n'a pas jugé convenable l'interférence des dits poseurs suicides de bombes à un "Etat constitutionnel", se met en mission pour persécuter un enseignant, Ayse, qui a essayé de faire entendre sa voix à la TV en disant " mettez fin au massacre, reconnaissez ce qui s'est produit , il devrait y avoir la paix". 1128 Académiciens qui demandent la paix et appellent à la reconnaissance des revendications du peuple kurde, pour la résolution du conflit et une paix permanente, sont aussitôt devenus des cibles des représentants du gouvernement à tous les niveaux, sous la conduite du Président Erdogan. Le Conseil de l'Enseignement supérieur (YÖK) a déjà assumer le rôle pour entreprendre des enquêtes.
Le Président et le gouvernement veulent que tous les secteurs de la société se mettent au côté de la réaction et ne pas la critiquer. Le gouvernement aurait dû être le dernier à se plaindre de la situation. Le gouvernement, et particulièrement le Président, ont construit le règne du parti unique et cherche à travers la division de la population et avec leurs voix et politiques que cette division se transforme en conflit.
Ce n'est pas la première fois que la population turque fait face à des attaques de cette sorte des gouvernants, à la violation des droits, à l'oppression; à la violence et aux menaces. La direction fait face avec une population qui a vécu avec des coups d'Etat, des massacres, qui a été livrée au chômage et à la pauvreté avec des lois comme la 1402, mais qui a survécu aux prisons et à la torture.
Nous nous souvenons de la direction dont la voie est la plus mauvaise. Nous soutenons les revendications afin de nous tenir debout contre la mort et pour la paix, que personnifient le professeur Ayse; l'appel des académiciens au gouvernement, et les reportages des journalistes emprisonnés. Mieux encore, nous ne reculerons pas dans la lutte pour bâtir un pays démocratique face à toutes les politiques et dirigeants réactionnaires, l'oppression et la violence. Nous appelons toutes les forces du travail et démocratiques à démolir ce mur de terreur qui est créé et de combattre pour la démocratie, pour les droits et les libertés, pour la paix à l'intérieur et à l'extérieur du pays.
Selma GÜRKAN
Présidente
(Source: solidnet - traduction de l'anglais par la rédaction du Lien)