Campagne électorale en Colombie sous le signe de la violence sanglante des groupes para-militaires fascistes

En Colombie, les dirigeants de la Force de l’Alternative révolutionnaire commune ont décidé de suspendre leurs activités électorales pour protéger la vie de leurs candidats et de leurs militants. Suite à la conclusion des accords de paix avec le gouvernement, les FARC agissent publiquement sous cette nouvelle dénomination tout en conservant l’acronyme de leur mouvement originel.

Depuis le début de leurs activités légales de nombreux membres des FARC qui ont accepté d’agir dans la légalité ont été assassinés. Les crimes se déroulent sous le regard passif des autorités politiques qui laissent faire les groupes paramilitaires armés et conseillés par les franges les plus réactionnaires de la bourgeoisie et par les experts de la CIA. Les officiers US sont très nombreux à opérer dans ce pays depuis l’insurrection paysanne de 1963 provoquée par l’accaparement violent des terres par les multinationales.
Le climat d’insécurité et d’impunité touche de nombreux secteurs politiques en lutte contre la corruption et la dépendance à l’égard des USA. Selon l’association France-Amérique latine « Les assassinats de leaders de mouvements sociaux et de militants politiques se sont multipliés de façon alarmante. Ce qui n’a d’autre objectif que celui de terroriser les secteurs démocratiques ».

La Colombie est à la veille d’une élection présidentielle. Mais la campagne électorale se déroule dans un contexte des plus anti-démocratique marqués par la violence. De plus les municipalités tenues par les éléments fascistes de la droite multiplient les décrets municipaux pour entraver les activités des courants marqués à gauche.

L’événement récent le plus grave est celui de la tentative d’assassinat heureusement ratée, vendredi 2 mars, de Gustavo Petro Urrego, candidat à la présidentielle pour la gauche progressiste du parti Colombia Humana, alors qu’il se rendait à un meeting dans la ville de Cúcuta.

Evidemment les journalistes menteurs des grands médias internationaux ne disent mot de ses assassinats. La Colombie à partir de laquelle les USA et l’Union européenne préparent une invasion militaire pour renverser par la force le président vénézuélien Maduro est à leurs yeux un Etat « démocratique modèle ». Du moment qu’il participe aux opérations subversives contre les peuples d’Amérique latine en lutte pour retrouver leur souveraineté bafouée par les USA et l’UE, la Colombie sera louée par ces médias. Malheureusement dans leur grande majorité, les journaux algériens et chaînes de TV, étatiques ou privées, se contentent de reprendre par paresse ou accord honteusement tacite la propagande de la « voix de son maître ».
Les Hammouche du journal Liberté ou Belghiche d’El Watan sont trop occupés à criminaliser les cibles désignées par les Etats impérialistes.

Rédaction du Lien

6/03/2018