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PADS, Algérie, Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme, Parti des communistes d'Algérie

Parti communiste de Turquie: analyses et déclarations

Publié le 16 Août 2018 par Lien-pads

PC de Turquie

 

Que devrait faire notre peuple contre la dépréciation de la monnaie?

 

13 août 2018

 

Le plus important est de nous dresser contre cet ordre social auquel les agissements impérialistes nous condamnent, avec un appauvrissement de l'ordre de 20%  au moins en une seule journée, au chômage et à l'absence de nourriture. Nous n'aurons pas la paix avec ce système d'exploitation. Le confort, la paix, la prospérité, l'abondance ne sont rien d’autre que pure fantaisie dans ce système. Ce système d'exploitation est le plaisir d'une minorité. Cet ordre social doit être renversé.

 

NE JAMAIS ÊTRE DUPÉ

 

Notre pays est devenu le terrain de jeu des monopoles internationaux, des compagnies et des banques, aux noms que nous ne pouvons pas prononcer correctement.

 

C'est le résultat des politiques libérales économiques qui sont poursuivies depuis des années.

 

Elles ont fait de notre sang, de notre sueur et de nos meutrissures, un cadeau pour les capitalistes étrangers qu'ils ont invités dans le pays en disant "Nous avons un dur labeur".

 

Pillant les ressources naturelles ne disant que "nous brûlons les forêts, le rivières de poissons, et personne n'a de comptes à nous demander.

 

Ils ont pillé le ressources naturelles  et sociales sans restriction, ils  ont établi une économie de l'emprunt qui leur offre des  bénéfices exceptionnels, et ils se sont enorgueillis de sa croissance.

 

Il fut évident que l’économie de la Turquie allait glisser dans la crise même si les Etats-Unis ne s’étaient pas diaboliquement ingérés.

 

Les communistes ont souligné combien l'économie turque était devenu fragile pour des années. Mais qu'et-ce que la fragilité? La fragilité est la vulnérabilité, elle  est impuissante à résister contre les développements négatifs.

 

Le système d'exploitation n'a pas d'avenir, soutenu en réduisant toutes les ressources et en le rendant dépendant chaque jour qui passe, est fragile.

 

Le système d'exploitation a rendu la Turquie sans défense.

 

IDENTIFIER L'AUTEUR DE LA CRISE

 

Ils désignent l 'Administration des Etats-Unis comme l'agent responsable de la dépréciation de la Lire turque. Cette vérité à côté des guerres d'agression, des coups d'Etat et des invasions, il ressort aussi que  les Etats-Unis  sont l'auteur des sanctions économiques, même des sabotages, pour maintenir une position dominante dans le système impérialiste.

 

Néanmoins, les Etats-Unis ne sont pas les seuls auteurs de la crise actuelle.

 

Il est vrai que le gouvernement de  l'AKP a une responsabilité dans la crise actuelle. Les politiques économiques adoptées par l'AKP, qui a été au pouvoir pendant 16 ans consécutifs, ont renforcé l'exploitation, le pillage et l'injustice. Bien plus, ces politiques ont conduit le pays dans une profonde crise. Maintenant, il n'est pas vrai de mettre tout le blâme de la crise actuelle sur l'AKP.

 

L'auteur réel n'est autre que la classe capitaliste qui n'a pas protégé autre chose si ce n'est ses profits; cet ordre social qui est basé sur l'exploitation. Le résultat naturel du fait que notre économie est basée sur l'enrichissement d'une minorité au lieu de poursuivre le intérêts sociaux et nationaux, n'est rien d'autre si ce n'est de provoquer des crises successives.

 

DEBOUT CONTRE L'IMPÉRIALISME

 

La Turquie est membre de l'OTAN. Les Etats-Unis ont des bases militaires et des troupes en Turquie. La Turquie a été engagée dans des opérations militaires dans divers pays, le plus important est la Syrie, aux côtés des Etats-Unis  et d'autres pays impérialistes. Jusqu'à hier, le parti au pouvoir en Turquie était embarqué dans sa stratégie du partenariat avec les Etats-Unis. Maintenant encore, c'est l'AKP qui était d'humeur festive quand il fit une progression dans son  processus d'accession à l'UE. Les communistes se dressaient et luttaient contre l'OTAN, l'Union Européenne, les bases militaires étrangères dans notre pays  et ils le font aujourd'hui.

 

FAÎTES LA SOURDE OREILLE À CEUX QUI VOUS DEMANDENT DES SACRIFICES

 

Ceux qui n'ont rien d’autre pour vivre que de vendre leur force de travail, les salariés, sont pauvres; ils sont exposés à la menace d'être chaque jour licenciés. Maintenant, ils demandent à notre peuple de faire des sacrifices en déclarant que "nous sommes tous sur le même bateau".

 

Dans les prochains jours , ils commenceront à déclarer "des programmes de stabilisation" l'un après l'autre. Les Monopoles internationaux et les chats gras ensemble pleurnicheront et demanderont des sacrifices quand ils géreront leurs affaires comme de coutume avec plaisir! Ceux qui ont placé la Turquie dans un tel pétrin, ceux qui ont accumulé une énorme richesse, sont déjà prêts à transformer "la crise en une opportunité". Nous ne devons pas les laisser prendre le beurre en dehors de nos bouches, de rendre les conditions de travail toujours pires.

 

Aujourd'hui, les travailleurs, le peuple laborieux, sont plus vulnérables, le secteur le plus désorganisé de la société. Les richards et leur gouvernement feront toute chose et ils sont disposés à faire porter le poids de la crise sur les travailleurs. Nous devons être organisés contre cela.

 

Le dicton " le peuple uni ne sera jamais défait" devrait être pris sérieusement. Et nous devrions savoir que le peuple désorganisé est condamné à devenir appauvri.

 

CONSOLIDONS LA CULTURE DE LA SOLIDARITÉ

 

Nous devons nous dresser contre la pauvreté et le chômage en nous organisant partout. Nous devons obtenir d'être organisés contre les réductions des salaires, contre l'augmentation des horaires contre les licenciements.

 

La pauvreté, ne peut rien acheter mais la pièce de monnaie gagnée par notre propre force de travail n’est pas malhonnêtes. Au contraire, devenir riche par l'exploitation des autres, par le pillage de la richesse naturelle, est honteux, c’est un crime. Nous devons revivre "la culture de la solidarité", l'une des plus chères valeurs de notre peuple qui ont été étouffées, jetées dans l'oubli par le régime de l'argent.

 

Nous ne  devrions pas rester sourds à notre voisinage de pauvreté, à nos collègues qui sont licenciés.

 

Les capitalistes sont en rangs serrés  et détiennent le pouvoir politique, notre seule assurance est dans notre association, notre solidarité.

 

CHANGER L'ORDRE SOCIAL EST UN DROIT INCONTESTABLE

 

Avant l'élection du 24 juin, le Parti communiste de Turquie a dit que " la crise était grande à l'horizon, nous devons être prêts".

 

Nous devrions être organisés, nous dresser contre les injustices, contre les efforts pour faire porter le fardeau  de la crise sur les épaules des travailleurs et du peuple laborieux.

 

Bien plus important, nous devons nous dresser contre cet ordre social qui nous condamne aux opérations impérialistes, à l'appauvrissement à faire nous enlever 20% de notre pouvoir d’achat en un seul jour, au chômage et à souffrir de la faim.

Nous n'aurons pas la paix avec ce système  d'exploitation. Le confort, la paix la prospérité, l'abondance n'est rien si ce n'est un fantaisiste partage dans ce système. Le système d'exploitation est le plaisir d'une petite minorité.

 

L'ordre social doit être renversé.

 

Le règne des capitalistes doit prendre fin.

 

 

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Elections anticipées du 24 juin en Turquie: analyse du parti communiste

 

Plus de fausses solutions en Turquie!

 

Ce pays ne s'inclinera jamais

 

25 juin 2018

 

Comme nous l’avons toujours souligné, le peuple désorganisé qui poursuit les mythes créés autour de certaines personnes n'est rien mais le peuple a permis l'impuissance.

 

Le 24 juin, ayant  été traîné derrière un faux espoir, des millions de personnes en Turquie ont permis une fois encore l'épuisement. Toutefois, la notion que la Turquie est finie est ridicule aussi bien que le bon conte de fée  disant que la Turquie n'est pas  tiré  d'affaires en poursuivant une alternative malhonnête qui approuve tous les diables d'un ordre établi et infondé. Chacun devrait savoir que la Turquie ne cédera pas à l'obscurité.

 

1. Quand la décision de tenir l' "élection anticipée » fut prise, le Parti communiste de Turquie a mis en garde en déclarant que des élections tenues dans ces conditions  ne seraient pas légitimes: " Avec les récents règlements  mis en application, des élections en Turquie sont devenues un spectacle qui ne répond à rien si ce n'est à ce que veut Erdogan"  avions-nous écrit. "Il est impossible de caractériser ce travestissement  comme une élection en y prenant part,  une élection qui a depuis longtemps son caractère comme si rien n'a changé impliquerait qu'être à ce spectacle est bienvenu."

 

Bien que notre mise en garde ait résonné dans un large secteur de la population, l'opposition à l'ordre établi menée par le Parti Républicain du Peuple (CHP) a oeuvré pour plonger encore une fois des millions de personnes dans un optimisme infondé les conduisant à une naïveté qui dit: "Ne vous inquiétez pas, ils ne peuvent rien faire".

 

Maintenant, le parti au pouvoir a renforcé sa capacité de manipuler l'élection qu'il a maîtrisée dans les précédentes élections, particulièrement au dernier référendum , par de nouveaux et frais règlements qui sont entrés en vigueur rapidement au cours de cette année  et qui ont créé un système électoral phénoménal qui empêche tout contrôle. Malgré ce fait évident, tout de suite après que la décision de tenir des " élections anticipées » fut prise, les secteurs de la société opposés au parti au pouvoir en Turquie étaient convaincus que "les élections seront gagnées en toute probabilité".

 

Le 24 juin au soir 24 millions de personnes ont pensé que les élections étaient truquées, mais nul ne pouvait même le prouver ou faire quelque chose à ce sujet.

Quand nous avons toujours souligné qu’un peuple désorganisé courant après des mythes fabriqués autour de certains personnages n'est rien mais le peuple a permis l'impuissance. Ces élections ont prouvé  encore une fois que les élections peuvent être gagnées avant, mais non le jour des élections. Il est impossible de contrôler ces élections avec un tel mécanisme d'inscription sur les listes électorales et le système électoral.

 

2. Cependant, la vérité la plus importante révélée par les élections du 24 juin est que simplement des efforts électoraux ne pourraient jamais produire une sortie. Juste après la résistance de Gezy, ils se sont donné beaucoup de mal pour tenir  des millions de gens qui se sont dressés contre l'AKP loin des processus des organisations politiques, qui en fait était essentiel pour  la survie de ce mouvement populaire massif . Les élections, qui ont été présentées comme "le point le plus critique" à chaque tournant, ont créé des frustrations successives, les sentiments "anti-Erdogan" sont devenus plutôt banals à l'intérieur du rapport des forces de l'ordre établi. Chacun devait savoir qu'être organisé est nécessaire même pour accomplir une petite amélioration en Turquie. Malheureusement une large partie de la société turque tient pour un caprice l'idée que "l'émancipation" ne peut être possible sans organiser la lutte; d'où, elle suit son héros ou ses héros qu'elle  estime avoir finalement trouvé. Un autre secteur de la société, d'un autre côté s'est  longtemps lui-même soumis à Erdogan sans même s'interroger sur sa propre existence et dans le futur. Un tel antagonisme ne pourra jamais montré le chemin vers l' "émancipation", mais le contraire, il pourra détériorer la société.

 

3. Bien que le système électoral fût rejeté par plus de la moitié des votants au référendum tenu en 2017, adoptant l'idée qu'un tel système ouvrirait les portes de l'émancipation seulement après une simple année passée il a accéléré cette dégénérescence. L'idée de battre une personne estimée représenter les injustices et la tyrannie par une autre personne estimée représenter la justice et la liberté consacre le refus du fait que la seule antidote à l'injustice et à la tyrannie est la lutte organisée du peuple. Maintenant, la principale raison est pourquoi "un homme pour  régner" a été adoptée si facilement. Cette raison est que les capitalistes de Turquie, particulièrement, soutiennent ce système.

 

4. Avant les élections du 24 juin, les monopoles internationaux ont fourni un important soutien à une grande coalition qui comprenait le CHP,  le Parti Iyi (Bon), le Parti du bonheur, aussi bien que le Parti démocratique du peuple (HDP), même si formellement  ce dernier a pris part dans l'Alliance  Millet (Nation). La première raison pourquoi Erdogan pouvait agir pour battre cette force est que la classe capitaliste ne désirait pas renoncer à aucun des avantages gagnés sous son règne. Ceux qui ont créé Erdogan ont naturellement agi suivant leurs intérêts et les craintes alors qu'il préparait son alternative. Dans ce sens, tous les risques sont apparus aux capitalistes quand ils sauvegardaient une structure politique qui appliquerait leur propre programme avec ou sans Erdogan. Bien que nous ayons traversé une période  où les contradictions au niveau intérieur et international aussi bien parmi la classe capitaliste Turque  se sont intensifiées, ces contradictions n'impliquent pas dans tous les cas que la classe au pouvoir manque à de communs intérêts.

 

5. Ce furent les monopoles internationaux qui ont demandé d'éliminer toutes les différences entre l'AKP et l'opposition  de l'établissement sur les questions essentielles durant le processus électoral. . L'opposition de l'aile droite de l'Alliance avec Askener et Karamollaoglu, qui a adopté les caractéristiques de base désignés par le gouvernement de l'AKP  dans les 16 dernières années, qui arrivent à leur terme avec des pratiques qui ont mis à terre la laïcité, qui n'a pas du tout  de problèmes avec l'OTAN et l'Union Européenne, a persuadé la société turque de la possibilité d’un régime de l'AKP sans Erdogan. Ils sont allés si loin dans ce sens que Muharem Ince, le candidat présidentiel de l'Alliance de la Nation, a déclaré qu'il peut même nommer des ministres de l'AKP dans son cabinet! D'où, l'assaut déclenché sur les valeurs progressistes depuis des années sous le prétexte commun déclarant que "la Turquie est un pays conservateur", qui a déçu et mené des secteurs de la société qui ont regardé sur un chemin en dehors de l'égarement.

 

6. Il est ridicule d'analyser les élections du 24 juin en Turquie pour apprécier l’influence des partis. Pas un de ces partis n’a reçu de "réels" suffrages. Les millions de personnes en Turquie n'ont pas fait un choix; elles n'ont pas choisi ce qu'elles soutenaient. A la place, elles ont soutenu ceux qu'elles estiment capables de résoudre l'équation avec des variantes multiples qui leur ont été présentées. la seule réalité au sujet des élections du 24 juin est que ces soi-disant options au sein de l'ordre établi sont complètement épuisées pour des millions de personnes scandalisées et mécontentes en Turquie. Le  fleuron de l'opposition officielle, le CHP, est enterré dans les décombres historiques qu'il a imposés à la société turque.

 

7. Les sentiments anti-Erdogan, qui furent une force conduite pendant longtemps, ont  acculé aux limites l'ordre établi quand ils ont atteint une apogée durant la résistance de Gezy, mais n'ont plus une quelconque valeur  nulle part. Bien au contraire, les sentiments anti-Erdogan ont recherché le rôle jumelé de Erdogan  pour rendre cette société impuissante. Ce qui est fondamental est de prendre une solide attitude contre l'ordre établi, de mettre en avant le combat contre l'exploitation, l'impérialisme et la réaction. D'une manière semblable, la politique turque doit immédiatement remplacer la dichotomie  entre les soi-disant soutiens urbains et modernes du CHP et les soutiens conservateurs de l'AKP. Après 16 années, les opposants modernes et urbains de l'AKP ont été articulés aux valeurs conservatrices par le CHP et le HDP. L'héritage éclairé et patriotique de la Turquie renaîtra encore seulement avec une nouvelle marque de l'identité, avec un caractère pro-travailleur, chez tous les ouvriers.

 

8. Le Parti communiste de Turquie a assumé la responsabilité d'être la voix des masses laborieuses et de la revendication du changement de l'ordre établi aux élections du 24 juin. La parole du PCT, qui a participé avec des candidats indépendants n'ayant pas été autorisé injustement de participer aux élections, a fait une indélébile impression dans de larges secteurs de la société. Nous avions conscience que cela ne serait pas interprété par des votes dans l'atmosphère sauvage et nébuleuse de ces élections, que des candidats indépendants, qui luttent avec de graves difficultés des opportunités de la propagande au scrutin lui-même, seraient en mesure de vaincre cette grande illusion qui a gagné des millions de personnes. Néanmoins, le PCT n'a pas permis à la campagne électorale de se dérouler sans la présence de l’idée du socialisme; le parti est allé à la rencontre avec plusieurs travailleurs et a diffusé ses avertissements au sujet de la période post-électorale et électorale du 24 juin, qui fut vérifié en un temps rapide.

 

Le Parti communiste de Turquie a porté tous ses efforts  pour être organisé, pour lutter avec une grande combativité. Dans les prochains jours, la direction du Parti déterminera une feuille complète de route pour sauver ceux qui se tiennent avec la gauche et les masses laborieuses de Turquie du désespoir et de l'impuissance. Notre parti est le seul espoir de ceux qui disent "vous avez raison, mais ne laissez pas d'abord cette élection", et ils agiront avec le sens de la responsabilité.

 

9. Une élection ne peut jamais apporter l'émancipation, ni être une fin en soi ou apporter une obscurité absolue en elle-même. Oui, des millions de personnes sont restés fermes en Turquie le 24 juin, mais la notion que la Turquie est finie est tout aussi ridicule qu’est infondé le conte de fée que la Turquie sera tirée d'affaires simplement en poursuivant une alternative malhonnête qu'approuvent tous les diables de l'ordre établi. Chacun devrait savoir que la Turquie ne sera pas engloutie dans l'obscurité.

 

Cet ordre doit être changé

 

Le Parti communiste de Turquie

Comité central

 

le 25.06.2018

 

 

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Réflexions du Bureau des Relations Internationales du PC de Turquie sur les élections du 24 juin en Turquie

 

 

Pourquoi ce sont des élections surprises? Qu'est-ce qui obligé l'AKP de revenir sur le moment des élections?

 

Jusqu'à avril, AKP semblait être déterminé à tenir les élections en 2019, les préparatifs s'effectuaient à trois niveaux administratif, parlementaire, présidentiel et local. L'opération d'Afrin qui cible le groupe Kurde-PYD en Syrie qui  peut-être bien brillante en termes militaires, n’a pas procuré à la Turquie le gain d'un position plus élevée dans le rapport des forces en Syrie. Elle a affaibli les objectifs de la politique étrangère de l'AKP. La rhétorique basée sur "l'unité nationale" pour éliminer les terroristes, listés par l'AKP comme FETO (Gulenistes) PKK (Kurdes) et ISIL, est devenu progressivement douteuse et devait consolider les  politiques intérieures. L'AKP a tenté d’y arriver en s'alliant avec le parti du Mouvement Nationaliste-MHP, mais ceci en retour a mené à un dur marchandage dans le partage des opportunités économiques particulièrement dans les politiques locales, de sorte que le chevauchement des élections posaient un risque de désintégration. Éventuellement le ralentissement économique pourrait aller aggraver un risque plus mauvais, nécessitant d'avancer une élection parlementaire et une élection présidentielle, appelée populairement une "élection  surprise ", mettant de côté les élections locales en 2019.

 

Le système administratif central a été en Turquie parlementaire à ses débuts, le président de la République était élu par le parlement et il jouait un rôle symbolique au-dessus des politiques. L'AKP a changé ce système par une série d'amendements constitutionnels; d'abord, en établissant l'élection du Président par le peuple qui a renforcé son pouvoir vis-à-vis du parlement; ensuite, en permettant l'adhésion au président qui a aboli sa position impartiale  de représentant  de la « République ». Enfin, en rétablissant ensemble le système parlementaire avec un système présidentiel. Le résultat de ces changements, non seulement n'a pas invalidé la séparation des pouvoirs mais a concentré le pouvoir dans les mains de Erdogan, mais il a aussi facilité la réalisation immédiate de intérêts capitalistes par l'émancipation de l'exécutif sur le judiciaire et la législation à travers laquelle la lutte de classe pouvait être influente en résistant aux attaques capitalistes.

 

La tenue des élections avancées fut  proposée par MHP et acceptée par l'AKP. Néanmoins, l'AKP avait perçu le besoin pressant d'appliquer le système présidentiel depuis que  l'appréhension de Erdogan de perdre la direction sur les politiques ne pouvaient être seulement compensée en gagnant la domination absolue sur le système. En établissant un système de domination qui assurerait que les groupes d'opposition soient confinés aux ordres de Erdogan et qui lui permettent de purger les éléments mécontents de la société sans rendre des comptes. Cependant, une telle stratégie paraît aussi être la dernière option de Erdogan pour préserver sa situation

 

 

Quel a été  le cours des relations de Erdogan avec l'impérialisme?

 

Erdogan a affirmé que la relation avec les centres impérialistes de l’Occident est  un résultat de la crise actuelle de l'impérialisme et une extension de la demande historique de la bourgeoisie turque. La Turquie a été un allié loyal des Etats Unis depuis son adhésion à l'OTAN en 1952. Le lien intime  a continué après la dissolution de l'Union Soviétique  avec la recherche de la classe capitaliste turque de nouvelles missions au sein de la hiérarchie impérialiste. La restauration de l'impérialisme US dans l’ancienne géographie socialiste à la suite des attaques du 11 Septembre a coïncidé avec l'accession de l'AKP au pouvoir en Turquie en 2002.

 

La Turquie sous l'AKP a joué un rôle critique dans la consolidation de l'alliance militaire et politique des Etats Unis au Moyen-Orient. Cependant, faisant preuve de pionnier de l'idéologie nouvelle Ottoman l'AKP a permis à la Turquie de jouer ce rôle en guise de patron islamique dans la région. Au début en 2004, Erdogan  s'est lui-même déclaré co-président de l'initiative du Grand Moyen Orient, qui était le projet politique notoire pour la résurrection de l'impérialisme US dans la région. Mais l'occupation problématique de l'Irak et les problèmes au sein de l'Administration US ont fourni à Erdogan l'opportunité de prendre l'initiative. En 2009, il fit la  bêtise d' "une minute de spectacle" à Davos qui prétendait défier Israël. Cela fut suivi par la tentative de se lier avec les frères musulmans au départ du printemps Arabe de 2011.

 

En dehors de l'initiative personnelle d'Erdogan d'agir en qualité de représentant du monde islamique, certains représentants de la bourgeoisie turque dans l'Etat, comme ceux qui sont dans les rangs de l'armée, évoquèrent aussi que la Turquie pourrait aussi se tourner vers l'alliance Euro-Asiatique. Cependant, rien n'a permis à une telle alliance de peser dans l'équilibre des forces afin qu’elle s’érige en réelle alternative à l'Occident, pas plus  qu’actuellement la bourgeoisie n'envisage un désengagement régional de l'OTAN . Alors que la résistance en Syrie contre l'opération de l'Occident impérialiste implique les plans malveillants de l'AKP qui ont endommagé le nouvel ottomanisme, le conflit Erdogan avec le mouvement Gulen qui avait finalement réglé après 2016 la tentative de coup d'Etat lui a donné l'opportunité de consolider son pouvoir dans une direction nationaliste. Il fut évident que l'impérialisme US avait implicitement soutenu les conspirateurs. La classe capitaliste turque a soutenu la régénération de Erdogan comme un négociateur entre les centres impérialistes rivaux mais aussi espérait plus de partenariats fiables.

 

Au même moment, le Président Donald Trump, à la fois comme un proche produit  et  escalator de la crise interne de l'impérialisme a ouvert des craquements dans l'hégémonie impérialiste. Les puissances régionales émergentes telles que la Russie et la Chine, avec leur rhétorique anti-Occiedent, se sont embarqués dans des revendications régionales impérialistes qui ont dévoilé les confrontations et les rapprochements  éphémères avec les autres puissances plutôt qu'établir des alliances importantes. Erdogan a tiré un avantage de cette situation chaotique et a commencé à agir comme une puissance indépendante avec des changements d'alliances, sans tenir compte de la vulnérabilité de l'Etat Turc fragmenté sous l'AKP et la haute fragilité de l'économie turque. Remarquable est sa collaboration avec Poutine sur les projets énergétiques, les accords militaires et commerciaux et les négociations sur la Syrie, qui  ont été absolument pragmatiques.

 

Avant les élections, l'AKP promet encore de satisfaire les intérêts matériels des monopoles étrangers des différents centres impérialistes. Pourtant, Erdogan accentue des excitations politiques incohérentes et des intimidations contre ses partenaires qui ont exprimé des doutes au sujet de la durabilité de sa manière de gérer les affaires. Plus encore, ces amis-ennemis changeants de Erdogan sont aussi concernés avec le mécontentement de la population urbaine laïque en Turquie. Cette population consiste principalement en une jeunesse nouvellement prolétarisée représentée elle même dans le mouvement de juillet 2013 qui n'était pas facile à orienter vers une "révolution colorée".    

                                                                                                                                                                                                                                                                   L'illégitimité des politiques de l'AKP à la fois impérialistes et réactionnaires présente un danger de radicalisation de cette population contre l'ordre social. Aussi l'activité  des impérialistes occidentaux pour annuler ou tenir en équilibre Erdogan est accompagnée d'une activité légitimant l'idée d'une intervention politique amie de l'Occident  ou d'une restauration des relations avec les partenaires impérialistes sur des bases libertaires.

 

A quoi ressemble le "référendum du 17  avril courant"?

 

Les conditions de l'Etat d'émergence, de retour  récemment pour une septième fois, ont été absolument détournés si loin pour les intérêts des capitalistes turcs et de la "dynastie" Erdogan. Sur cette base, des législations innombrables ont été changées, le Fond de la Santé a été introduit - malgré le niveau modeste des ressources de la "Santé" - dans le but de subventionner et de financer les monopoles en dehors des économies  pour les travailleurs et les salaires.  Plus d'une centaine de privatisations ont été mises en pratique. Nombreuses sont les personnes qui ont perdu leur emploi avec les licenciements dans les services civils et l'académie, et autres institutions militaires et publics en raison d'accusations arbitraires. L'essence du parlement bourgeois mis en service pour des discussions politiques avec l'opposition  légale à des degrés, la représentation de la lutte organisée des travailleurs, etc. , fut abandonnée. Ni le Parlement ni la Cour Suprême n'ont assumé leur responsabilité pour superviser les décrets de l'Etat émergent. Même avant, le système présidentiel fut mis en pratique, plusieurs décrets qui  avaient lié le service de sécurité, l'industrie militaire, plusieurs autres institutions directement à Erdogan, ainsi le pouvoir était tenu d'une main, et de l'autre par lui même.

 

Les Décrets de l'Etat émergent (SoE) oeuvraient pour  la pacification de l'opposition avec l'oppression et les menaces sur les travailleurs (par exemple une grève principale de 180 milliers d' ouvriers métallurgistes tout autour du pays en janvier 2018 fut interdite en raison du prétexte de la sécurité nationale) et aussi pour approfondir l'exploitation par des moyens de législations  injustes accidentelles, de privatisations arbitraires, en étendant les conditions de travail flexibles et sans sécurité  dans les secteurs public et privé, etc. Pendant ce temps il y eut une grande somme de recrutement de forces de police, la militarisation du pays s'est accrue sur les demandes de l'OTAN mais aussi comme  un reflet de tendances fascistes du gouvernement.

 

Néanmoins, malgré les tentatives du gouvernement Erdogan et ses innombrables prestations pour la classe capitaliste de Turquie, le régime Erdogan a été affaibli et avait perdu le consentement des capitalistes turcs simultanément avec la diminution du soutien de l'impérialisme. La mutualité bilatérale entre le capital et l'Etat a commencé à craquer. La contribution des politiques de Erdogan dans l'instabilité dans la région, l'instabilité de l'économie turque en raison de facteurs structurels et le haut degré de fragilité et d'insécurité ont poussé les capitalistes turcs de déplacer leurs investissements de la Turquie. La crédibilité  a été en baisse, l'endettement des secteurs public et privé a grandi d'une manière exponentielle à plus de 300 milliards de lires turques et éventuellement la lire a décru d'une manière importante.

 

Comment les politiques bourgeoises se sont aiguisées à travers le pouvoir de l'AKP et qu'est-ce qui est attendu de l’élection présidentielle?

 

La connaissance de l'AKP des politiques de la monopolisation de la bourgeoisie fut d'abord l'acquisition du soutien de la dénommée coalition libérale-conservatrice en Turquie. C’était un bloc idéologique représenté dans l'arène politique, dans la bureaucratie et la presse qui voulait liquider les restes des Politiques Républicaines laïques qui subsistaient du coup d'Etat de 1980 qui les balaya. Avec ce soutien, l'AKP a oeuvré à l' amendement de  la Constitution en 2010, pour ouvrir le chemin à une telle monopolisation et aussi pour un système présidentiel. Il est remarquable que certains groupes socialistes ont soutenu l'amendement  au nom de l'élimination de "l'Etat nationaliste bureaucratique" et le mouvement Kurde a boycotté le référendum au lieu de résister en disant " Non" comme les communistes l’ont fait.

 

Plus tard, l'AKP a incorporé virtuellement les politiques de la droite en transférant certains cadres, tel l'actuel ministre de l’Intérieur Suleyman Soylu, et éventuellement par la formation d'une alliance avec le parti fasciste de Turquie, le mouvement du parti nationaliste (MHP). Le Vatan (la patrie), Party (VP), un parti chauvin, une sorte de  groupe "National-socialiste" dirigé par un personnage controversé nommé Dogu Perincek a aussi apporté son soutien indirect pour Erdogan. Néanmoins, en même temps, l'AKP a aussi expérimenté une dispersion parmi ses propres cadres quand Erdogan a concentré le pouvoir entre ses propres mains. Bien que la direction d'Erdogan n'a jamais été contestée par ces cadres, il y eut des tentatives d'équilibrer son personnel de conduite et de poursuivre la mission de liquider les politiques laïques républicaines au nom d'un spectre politique  plus large, incluant des factions des autres éléments libéraux et conservateurs.

 

Le traditionnel parti laïque et social-démocrate de Turquie, le Parti Républicain du peuple (CHP), fut influencé par la popularité de AKP soutenu par sa coalition conservatrice et il a changé sa rhétorique en liaison avec la trajectoire de l'AKP. . Particulièrement après que Kemal Kiliçdaroglu eut pris la direction du parti, CHP à reculons a déclaré qu'il n'y a plus de problème de laïcité en Turquie, que le CHP concède la religiosité de la sphère publique et que la performance économique de l'AKP devrait être approuvée en termes de mise à exécution des politiques néo-libérales. D'où le prétendu intérêt public à la laïcité, pro-indépendance  de la ligne du Parti Républicain du Peuple fut transformée en République Turque par l'AKP, en adoptant ouvertement des notions pro-capitalistes, pro-impérialistes et pro-islamiques.

 

A la suite du coup d'Etat de 2016, les politiques bourgeoises dans l'ensemble ont essayé de s'éloigner elles-mêmes du mouvement de Fethullah  Gulen qui avait pénétré dans tous ses segments , y compris les sociaux démocrates et le mouvement Kurde. Erdogan fit usage sur une large échelle de la répression des Gulenistes dans la bureaucratie de l'Etat afin de réprimer l'opposition, alors que celle-ci accusait l'AKP de retenir les représentants politiques des Gulenistes qui avaient été les principaux partenaires de l'AKP. Cependant, comme l'AKP monopolisait formellement  la politique de l'aile-droite en  la séparant des éléments libéraux et de l'alliance avec MHP, une nouvelle droite a émergé par la recomposition des groupes de la traditionnelle opposition avec ces éléments.

 

D'un côté, une fraction a rompu avec le MHP en opposition à l'orientation de l'AKP  dans le mouvement nationaliste et a instauré le (Y) (Bon) Parti (IYIP). Le CHP a transféré plusieurs de ses membres du parti à IYIP comme une tactique pour assurer leur participation aux élections que l'AKP avait essayé d'empêcher. De l'autre côté, CHP a discuté la désignation de  l’aile droite et particulièrement les cadres  islamistes choqués par la désignation de Erdogan pour la présidence et sa qualité de membre du parlement. Plus tard, il devint apparent que CHP a éliminé le plus les candidats de gauche pour les élections parlementaires qui avait  posé question pour la nomination des candidats de droite pour les élections présidentielles.

 

La plus controversée personnalité de la droite fut Abdullah Gul, l'ancien Président de la République, nommé par l'AKP en 2008, quand  Erdogan le proche compagnon  durant l'instauration de l'AKP et qui s'est retiré de l'activité politique après la Présidence Erdogan et la préservation de l'identité de l'AKP. Bien que Gul n'a pas été éventuellement le choix comme le candidat présidentiable de la nommée opposition  dans cette élection , la discussion de sa candidature n'a pas été niée par le CHP. Un autre, Abdullatif Sener, aussi un précédent fondateur de l'AKP islamiste libérale, fut le candidat du CHP. Finalement le CHP fit une alliance électorale avec IYIP  ensemble avec le traditionnel fondamentaliste islamiste parti de Turquie -  duquel avait émergé en 2001  de AKP - dénommé Saadet Parti (Parti du Bonheur -SP) contre l'AKP, toujours membres SP comme ses propres candidats membres du Parlement.

 

Malgré le rejet de l'opposition, les résultats du  référendum de 2017 qui ont été officiellement déclarés comme une approbation de la majorité du système présidentiel  - mais évidemment manipulé par l'AKP, les mêmes partis d'opposition ambitieusement ont participé  aux élections présidentielles aussitôt que le système commença à appliquer. Mieux encore, Kilçdaroglu, le dirigeant du CHP, a dirigé une longue marche après le référendum contre les résultats frauduleux avec le slogan "Justice" qui s'était développé en un massif mouvement de soutien de la direction du CHP dans la résistance du fait accompli de l'AKP,  bien que, le Parti ait par la suite sombré dans le silence.

 

A côté de l'inconsistance, les candidats de l'opposition bourgeoise aux élections présidentielles se sont eux-mêmes détachées des images avec leurs actions passées. Le proéminent candidat Muharrem Ince, nommé par le CHP, s'engagea à retourner au système parlementaire alors qu'il faisait des promesses comme "un candidat présidentiel" principalement pour restaurer l'économie capitaliste. Meral Aksener, le dirigeant et candidat du IYIP est un ex-ministre de l’Intérieur des années 1990 et il est connu pour avoir couvert les nombreuses opérations sanguinaires conduites contre les Kurdes durant ces années. Temel Karamollaoglu le dirigeant et candidat de  SP, notoirement avec son rôle comme maire de Sivas durant le massacre de 1993 où 33 personnes pour la plupart des artistes et d'origine Alivi ont été tués par les fondamentalistes.

 

Ces trois candidats ont projeté de soutenir l'un d'eux qui  arriverait en tête  de la même manière contre Erdogan au second tour. D'un autre côté, le candidat de VP, Perincek, en exprimant des sentiments nationalistes en désignant les éléments Kémalistes  des rangs de la bureaucratie qui trouvent inéligible CHP pour préserver la République Turque a projeté de soutenir Erdogan au second tour. Alors que Erdogan s'accrochait au pouvoir que  en incitant  ses électeurs de base contre toute opposition , les parties d'opposition ont essayé d'appeler ceux des électeurs de l'AKP enclins à se retirer du duel AKP-Erdogan pour le pouvoir en s'interrogeant sur la fiabilité entre l'ancien ou le tout dernier. Les défis de l'opposition et d'Erdogan en poussant à la polarisation ont causé  des dommages au pays quand la société a besoin de conciliation. Tacitement celle-ci pardonne tous les crimes commis à travers le pouvoir de l'AKP et libérant ceux qui sont engagés dans l'AKP , particulièrement en appliquant une immunité pour Erdogan auquel les électeurs de l'AKP sentent une affiliation, sans ouvertement choquer les masses qui sont en colère contre lui.

 

Quelle a été la réaction du PCT à la décision du gouvernement pour des élections avant l'heure et comment la campagne électorale des communistes fut  formée?

 

Les élections présidentielles dans un sens est le refus du principal penchant du peuple pendant la dernière année précédent le référendum , au cours de laquelle au moins la moitié des couches populaires était contre le système  qui facilite les politiques en faveur du capital en unifiant les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire dans une main en minimisant les obstacles en face à l'exploitation et le pillage.

 

Le PCT considère les élections en Turquie comme illégitimes et appelle à des votes nuls pendant les élections comme un moyen de protester, depuis qu'aucun des candidats (y compris les conservateurs, les nationalistes, les sociaux-démocrates alternatifs )  ne peuvent ni s'engager à renverser le système ni représenter les intérêts des peuples.

 

En finale de l'analyse, le processus que la Turquie a expérimenté peut être interprété comme une régression vers un retard sous tous les aspects. Les élections ne sont pas une plus longue plate-forme où les personnes votent selon leurs préférences, mais au lieu de jeter leurs bulletins selon les stratégies complexes qui sont basées apparemment sur des "logiques" calculs  dont ils pensent qu’ils diminueraient le pouvoir des forces contraires.

 

Dans les tout derniers mois le PCT a accéléré sa présence organisée dans la classe ouvrière et il a consolidé ses forces qui ont été sensibles à l'atmosphère général de silence et d'oppression. Sans surprise le parti a été défié par les attaques du gouvernement, par exemple quatre membres du Comité central, y compris le Secrétaire général du Parti Kemal Okuyan, ont reçu des amendes d'incarcération sous le prétexte d'insultes à Erdogan et certaines des activités organisationnelles ont subi les assauts de paramilitaires fascistes, etc.

 

A la veille des élections, après plusieurs tentatives du parti pour montrer qu'il remplit le critère légal pour y concourir - des barrières arbitraires non conformes au cadre constitutionnel, mais furent principalement des conditions préalables effectuées - furent imposées par le système électoral de la bureaucratie turque.

 

Finalement, le PCT fut l'objet d'un fait accompli pour exercer ses droits électoraux en tant que parti politique.

 

Évidemment, le but d'un parti communiste quand il participe à des élections est différent de celui des partis bourgeois. Pour les partis communistes, les élections parlementaires dans le système capitaliste constitue une base pour la propagande et un des moyens de politisation du peuple. Les barrières imposées au Parti communiste de Turquie montrent indirectement l'incapacité et les craintes de l'ordre de la bourgeoisie (et de son collaborateur implicite la social-démocratie) d'un agent politique qui a le potentiel d'inspirer le peuple à la lutte. Comme l'histoire l'a montré, ce n'est pas un simple gouvernement ou un outil qui sera en mesure de contraindre les communistes des politiques et de la lutte de classe. Pour instaurer sa propre ligne politique indépendante aux élections, pour atteindre toutes les parties de la classe ouvrière à travers les élections et de lier le parti à la classe, le PCT a pris l’initiative de créer une plate-forme pour des candidats communistes indépendants sous le nom de "L'ordre Social Doit Changer". Les 17 candidats de la plate-forme sont tous des membres du parti qui participeront aux élections en Turquie dans les 15 provinces industrielles peuplées.

 

Le but de la plate-forme est de servir comme une alternative, qui apporte l'espoir et être la voix des masses, et comme un nom supposé, revitaliser la revendication pour le socialisme parmi elles, donner les conditions choquantes du monde du capitalisme et  le statut de la Turquie en lui. Le PCT considère l'option socialiste une possibilité plus valide que jamais. En effet, quand on regarde le spectre des autres partis et des candidats concourant aux élections au Parlement, les plate-formes des candidats est la  seule qui peut être considérée vraiment de gauche et qui peut clairement se démarquer des autres listes au parlement de la social-démocratie et des autres partis. La plate-forme et la campagne ont créé  une vague d'animation parmi les ouvriers et a été approuvée parmi les figures éminentes de la gauche turque. Maintenant, d'un autre côté, le PCT est accusé d'enlever des suffrages aux autres candidats soi-disant de l'opposition par ceux qui soutiennent le remplacement de Erdogan qui de toute  manière est une semblable accusation toujours dirigée contre le PCT dans l'histoire des élections en Turquie.

 

Où la gauche se tient  dans cette scène de pré-construction du scrutin avant l'heure? Le PCT se tient-il le seul sur le chemin?

 

L'unique chose de toutes les gauches dans le sens large sera de mettre fin à jamais à la cessation de l'envie de réaliser le Front le plus étendu. Le PCT a clairement dit son objectif pour le partage des suffrages. Notre cible est d'accomplir le partage entre ceux qui acceptent cet ordre social et ceux qui déclarent l'abolir.

 

Les candidats de l'Ordre Social Doit Changer (OSDC)  constituent la seule plate-forme ouvertement contre le capitalisme. L'objectif de la plate-forme de l'OSDC est d'intégrer la notion du socialisme clairement et ouvertement dans sa campagnes des élections. Le PCT est le seul parti politique  qui représente la volonté pour le pouvoir. La revendication du PCT est d'établir une République Socialiste en Turquie, où la classe ouvrière sera au pouvoir. Ceci est  bien défini. Pas un autre groupe de gauche ou parti politique, maintenant pas un autre agent socialiste/communiste représente cette position.

 

Dans les autres groupes, les partis politiques et militants qui s'identifient de la gauche,  deux principales tendances arrivent avant. La majorité des libéraux, certains socialistes, et un couple de figures conserve leur soutien ouvert aux politiques kurdes en se mettant à leur côté comme une suite , des participants ou des membres de HDP. Le PCT et l'OSDC ont une position ferme sur cette tendance. Comme nous l'avons déclaré dans nos thèses, se joindre aux politiques kurdes  c'est ensevelir les revendications à l'égalité et à la liberté du peuple kurde dans les intérêts du capital international et

et aux calculs stratégiques des centres impérialistes.

 

Le mouvement national kurde cesse d’être une composante de la révolution socialiste non seulement parce qu'il se tient  derrière la politique illégitime  des actions terroristes, mais aussi parce qu'il s'installe dans une ligne favorable au marché, réactionnaire et impérialiste, en contradiction avec sa paysannerie pauvre et la base de la classe ouvrière. En négociant autrefois avec le groupe jihadiste paramilitaire de la région du Kurdistan le parti HUDAPPAR pour une alliance électorale, en mettant Rojava sous le protectorat des Etats-Unis en Syrie comme un exemple pour l'émancipation et défendant l'intégration de la Turquie dans l'Union européenne sont ses manifestations. Ceux qui suivent la voie de la reconnaissance du HDP leur part de chemin avec la lutte classe. Finalement les candidats de la liste HDP confirme cette impression. Plusieurs dirigeants du parti socialiste  qui ont été désignés par le HDP indiquent  une politique sans scrupules opportuniste pour bénéficier d'une position dans le parlement dans le cadre du HDP.

 

D'un autre côté il y a une autre tendance entre la gauche qui principalement développe des plans et calculs autour des élections présidentielles. Le candidat présidentiel du CHP, Muharem Ince, est devenu le seul espoir pour sortir Erdogan. Ce segment de la "gauche" a oublié à ce sujet son rejet du système présidentiel il y a juste un an à l'élection présidentielle. La motivation "anti-Erdogan" écrase tout autre principe ou idéologie , parmi la "gauche".

 

La position du PCT est une fois de plus clair et définitive sur cette question. "le PCP estime que la lutte politique actuelle est une mission de première priorité irréfutable. Sans aucun doute cette lutte comprend la lutte contre l'ambition d'Erdogan qui se déclare le Président exécutif. Cependant, "la Présidence exécutive " ne peut pas être manipulée comme la fin du type de manière du monde. Dans cette approche réductrice, qui perdra la volonté d'être du peuple à tous moments." (Article 21 du document des thèses et des tâches du PCT)

 

Qu'espérez-vous après les élections?

 

Quelle sera l'image de la Turquie après les élections semble avoir une série de possibilités,  déterminées par une série de facteurs qui sont discutés à travers cette feuille d'information. Qu'est ce qui est bien clair, c'est qu'au moins pas une simple question sur la table n'est solutionnée, ni que la crise politique et économique que la Turquie traverse deviendra plus "maniable". Au contraire, les indices mettent l'accent sur une crise économique profonde qui sera plus apparente.

 

Il est improbable que Erdogan accepte une défaite électorale, ainsi il faudrait s'attendre à ce que la crise politique continue.  Les résultats de cette crise dépendent de la mobilisation du peuple contre le personnage de Erdogan mais aussi, beaucoup plus, sur le questionnement de l'ordre social qui a permis à Erdogan de saisir un tel  pouvoir.  De l'autre côté, l'action unifiée et déterminée dans le vaste éventail des groupes politiques bourgeois contre Erdogan dépend de la solution des monopoles internationaux et des grands capitalistes turcs pour se libérer de Erdogan. Si tel est le cas, l'implantation de la "gauche" dans une telle coalition aussi bien comme un soutien du CHP ou du HDP jouera certainement un rôle critique dans la légitimité de la "normalisation" du capitalisme turc après Erdogan. Une autre possibilité est le prolongement  du pouvoir de l'AKP-Erdogan équilibré par une plus forte opposition après les élections.