Notre camarade Jean Clavel nous à quittés. Il avait 86 ans. C’était un communiste français véritable. Internationaliste, il avait soutenu la lutte du peuple algérien en refusant de prendre les armes contre son combat pour sa libération nationale. Pour le punir, les tribunaux civiles et militaires de l’impérialisme français l’avait condamné à la prison avant de le déporter dans un camp disciplinaire situé dans l’extrême sud du Sahara algérien où, armé de ses seules convictions politiques et idéologiques et de la certitude de la justesse de son combat, il avait pu survivre dans des conditions épouvantables. C’est avec un courage exemplaire qu’il affronta, malgré l’isolement, les méthodes visant à briser la volonté des militants communistes et anti-impérialistes.
Soutenu par ses camarades d’usine où il avait commencé à l’âge de 17 ans en tant qu’ouvrier tourneur, il avait exposé dans une lettre au Président de la République française les raisons de son refus de répondre à la convocation pour effectuer son service militaire. Il avait exprimé clairement son refus de participer à la répression du soulèvement du peuple algérien contre le colonialisme de son propre pays.
Jean Clavel avait adhéré à la CGT et au PCF organisations syndicale et politique de classe qui défendaient les droits nationaux du peuple algérien.
Il a continué, sa vie durant, à dénoncer l’impérialisme dans ses ingérences pour perpétuer son système, à se battre contre le capitalisme, à oeuvrer à l’avènement de la société socialiste débarrassée des exploiteurs. Il a défendu sans relâche la cause de tous les opprimés dans le monde, les Cubains victimes du blocus inhumain et criminel imposé par l’impérialisme américain, les Palestiniens chassés de leur terre par l’Etat israélien, le peuple sahraoui dont le pays est occupé par la monarchie marocaine, etc. Membre fondateur de l’ACCA, une organisation anticolonialiste, Jean Clavel a été aussi adjoint au maire de Malakoff.
Dans le climat de démoralisation créé par la victoire de la contre-révolution en URSS, il est resté ferme et fidèle dans la défense des idées communistes et dans la certitude d’un nouvel essor révolutionnaire mondial.
Jean a été d’un soutien indéfectible en France à la lutte des communistes algériens organisés dans le Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme.
Les communistes algériens présentent leurs condoléances les plus attristées à sa famille, à ses proches et à tous ses amis et camarades.