Le président Evo Morales a remis en cause ce lundi à Vienne, l'exclusion de Cuba de la Chambre des Amériques de la part des États-Unis et du Canada, pour la simple raison qu'il s'agit d'un pays socialiste marxiste-léniniste, il a objecté qu'il partageait cette tendance politique et a alors demandé à ce qu'on l'expulse de l'Organisation des États américains (OEA).
En conférence de presse, face aux médias internationaux, le chef de l’État a suggéré de démocratiser les Nations unies, accusant cet organisme de permettre les « coups d’État » dans des pays d'Amérique latine avec l'aval des États-Unis.
« Aujourd’hui, il y a beaucoup de présidents de tendance communiste marxiste-léniniste, j'en fais partie et je demande qu'on m'expulse de l'OEA, puisque c'est sous ce prétexte qu'ils ont expulsé auparavant l'OEA (…) c'est regrettable que tous les pays d'Amérique latine soient soumis à une position aussi autoritaire des États-Unis et du Canada, refusant catégoriquement la participation de Cuba », soutient Morales.
« Les pays anti-impérialistes d'Amérique latine, nous sommes accusés d'être des terroristes, autoritaires, des narco-traficants, et l'histoire se répète (…) je reste convaincu qu'il n'y a pas de conseil de sécurité aux Nations unies, je crois qu'il s'agit d'un conseil d'insécurité, voilà pourquoi il faut commencer à démocratiser les Nations unies, j'ai de profondes divergences pour ce qui est de son fonctionnement actuel », exprime-t-il.
Le président soutient que la Bolivie a le droit de maintenir des relations diplomatiques avec le monde entier, il a rappelé que lorsqu'il est arrivé à la présidence en 2006, l'Ambassade des États-Unis lui a demandé qu'il n'ait aucune relation bi-latérale avec Cuba, le Vénézuela et l'Iran, c'est pourquoi il a expulsé deux ans plus tard l'ambassadeur états-unien, Philip Goldberg, qu'il a accusé d'ingérence et d'immixtion dans les politiques intérieures du pays.
La VIème Chambre des Amériques se tiendra à Carthagène, en Colombie, les 14 et 15 avril 2012, avec présence de 34 chefs d’État.
Les Chambres des Amériques réunissent tous les trois les chefs d’État et de gouvernement des pays membres de l'OEA, pour débattre sur divers aspects politiques, affirmant des valeurs communes et s'engageant sur des actions communes à l'échelle nationale et régionale, afin de faire face aux défis présents et futurs, c'est le discours officiel du Secrétariat de la Chambre.
Le thème central de l'initiative de cette année est « Connecter les Amériques : partenaires pour la prospérité », qui se concentre sur le rôle de l'intégration et de la coopération régionale comme moyen de parvenir à de meilleurs niveaux de développement et combattre la pauvreté, les inégalités, garantir la sécurité des citoyens et l'accès aux technologies.
Source: Prensa latina
Traduction AC pour http://solidarite-