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Le lien

PADS, Algérie, Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme, Parti des communistes d'Algérie

Quelques questions sur l'unité du mouvement ouvrier international (Parti communiste de Grèce KKE)

Publié le 18 Juillet 2014 par Lien-pads in 12- RENCONTRES DES PARTIS COMMUNISTES ET OUVRIERS

Le 7 juillet 2014, la section des relations internationales du Parti communiste de Grèce a publié el langue anglaise  sur le site internet  un texte consacré à l'unité du mouvement ouvrier international. La rédaction du Lien présente ci-dessous la version française de cet important texte : 

 

La 15 ème Rencontre Internationale des Partis communistes et ouvriers qui a eu lieu à Lisbonne en 2013 n'a pas abouti à une déclaration commune. Ce fait a intensifié le débat sur  la situation du mouvement communiste international et la question de son unité. 

 

Dans le cadre de cette question nous remarquons des positions complètement schématiques et simplistes qui évitent l'usage des critères spécifiques découlant de notre vision du monde, de l'expérience historique, de l'évolution contemporaine du capitalisme, et la nécessité de résoudre la contradiction fondamentale (entre le capital et le travail) qui régit le capitalisme. Cela  exigerait également un examen autocritique des orientations stratégiques et de leur suivi afin de savoir si elles correspondent aux besoins actuels de la lutte de classe, de la lutte pour le socialisme-communisme. 

 

Les efforts visant à  calomnier les partis communistes qui luttent contre le capitalisme en mettant en évidence la nécessité et l'opportunité du socialisme est un signe de grande faiblesse. Bien plus encore quand, en dépit du fait que plusieurs partis avaient exposé la faillite de la stratégie des "gouvernements de gauche", tout en mettant en évidence la nécessité de la lutte révolutionnaire pour un changement, la 15 ème RIPCO  s'est comportée d'une manière sélective et a opposé la tentative d'imposer une déclaration conjointe qui était bien  éloignée des principes de notre vision du monde et qui  a oeuvré contre l'indépendance politique, idéologique de plusieurs partis communistes. 

 

Cependant, les choses ont toujours été plus complexes que les évaluations scolastiques tel que " l'opportunisme de droite ou de gauche" comme certains camarades dans d'autres pays ont cherché de présenter la controverse qui a eu lieu à la 15 ème Rencontre Internationale, des camarades qui refusent de tirer des conclusions du cours du mouvement communiste. Parce que l'opportunisme doit être exposé de façon concrète et non pas avec des aphorismes "centristes", en tenant compte que dans l'histoire du mouvement communiste international, par exemple à l'époque où Lénine essayait de former son parti il y a  eu aussi un "bourbier" entre le courant révolutionnaire et celui  qui était opportuniste. Plus tard (1921-1923) il y a eu l'Internationale  deux et 1/2  qui avait officiellement pris ses distances de la seconde Internationale opportuniste pour la rejoindre plus tard et pour créer la soi-disant "Internationale Ouvrière et Socialiste". Lénine écrivait: " Les messieurs de l'Internationale 2 et 1/2 se présentent comme des révolutionnaires mais dans toutes les situations graves ils se révèlent comme des contre-révolutionnaires parce qu'ils se rétractent à la destruction violente de la vieille machine d'Etat, ils n'ont aucune foi dans les forces de la classe ouvrière" (1)

 

Les étapes du KKE dans l'élaboration de sa stratégie 

 

Il est bien connu que le mouvement communiste a déjà eu à faire face à diverses déviations idéologiques avant le renversement du Socialisme en URSS et dans les autres pays socialistes  comme les courants du trotskisme, maoïsme et "eurocommunisme". Le PCUS comme d'autres partis communistes et ouvriers ont lutté contre ces courants idéologiques et politiques d'une manière ou d'une autre. Toutefois cela ne signifie pas que ces partis, et parmi eux KKE, étaient exempts de faiblesses, d'erreurs, d'insuffisances idéologiques. Le KKE est l'un de ces Partis communistes qui, après le renversement du socialisme, a accordé un grand intérêt  aux  causes de la défaite et les a étudiées. Il les a examinées attentivement , en étudiant les documents de cette période émanant  de plusieurs partis dans le cadre d'un travail collectif ardu. 

 

Après une riche discussion au sein  du parti, à son 18 ème Congrès, les causes du renversement du socialisme ont été incorporées dans une résolution respective. Selon la résolution les causes sont liées à  la  base économique de la société socialiste, à des erreurs commises dans ce domaine ( voir la restauration des instruments du "marché" dans l'économie socialiste), ainsi que de la superstructure politique, le rôle du Parti et des Soviets (voir les décisions des 20 ème et 22 ème congrès du PCUS). Notre Parti a également porté son attention sur les graves problèmes  qui existaient dans la stratégie du mouvement communiste international: le point de vue erroné sur les étapes  vers le socialisme qui n'a jamais été confirmé ainsi que l'opinion erronée sur "la transition pacifique" qui a favorisé de nombreuses illusions parlementaires qui s'associaient avec la division erronée de la social-démocratie en "gauche" et "droite" et la distinction schématique tout aussi erronée de la classe bourgeoise en une section "nationale" et une "compradore" etc..

 

Il est nécessaire de mener un débat de fond

 

Nous aimerions poser quelques questions sérieuses afin de contribuer à un débat de fond dans le mouvement communiste. 

 

Tout d'abord, notre parti fait valoir que la révolution dans notre pays et dans tous les pays où le capitalisme  a développé lui-même les monopoles, le stade  impérialiste (l'impérialisme est le stade suprême du capitalisme) a un caractère socialiste. Ceci provient du caractère de notre ère, de l'acuité et de la nécessité de résoudre la contradiction fondamentale entre le capital et le travail, l'incontestable maturation de nos jours  des conditions matérielles pour le socialisme. 

 

Il est évident qu'il n'y a aucune base scientifique qui permet de caractériser  cette analyse comme sectaire et     d'étiqueter comme révolutionnaires les analyses que le mouvement  communiste présentait depuis plusieurs années. Ceci sape les critères de base de notre vision du monde et soutient le point de vue erroné "sur les stades"  au motif que la stratégie d'un parti communiste n'est pas déterminée par la solution de la contradiction fondamentale de notre époque mais par la corrélation des forces.

 

C'est un gros problème. La raison des étapes (en dépit des intentions) implique objectivement la recherche de solutions en faveur du peuple sur le terrain du capitalisme au motif que la "phase intermédiaire" contribuera à la maturation du facteur subjectif et fonctionnera comme un pont vers le socialisme, quelque chose qui en plusieurs cas est considéré comme un résultat des processus parlementaires. Cette approche n'a pas été confirmée nulle part et en aucune période. Elle est en contradiction avec les leçons de la Grande Révolution Socialiste d'octobre 1917. La plus mauvaise des choses est que la raison des étapes mène à la recherche de solutions pour la gestion du système comme par exemple de "gouvernements progressistes et patriotiques de gauche" qui (objectivement) géreront les intérêts des monopoles lesquels continueront à avoir la propriété des moyens de production et le pouvoir politique. 

 

Ce choix favorise les illusions: il ne contribue pas à la préparation du mouvement ouvrier aux affrontements de classe redoutables; il le condamne au retard et le rend vulnérable à l'idéologie et aux politiques bourgeoises, il l'empêtre dans le réseau des illusions parlementaires. 

 

Deuxièmement, notre parti fait valoir que la révolution en Grèce aura un caractère socialiste et donc il détermine la ligne pour le ralliement des forces et la lutte, en mettant l'accent sur le regroupement du mouvement ouvrier et le renforcement de l'orientation de classe, sur la consolidation de l'unité de classe de la classe ouvrière. En même temps, il oeuvre pour la construction de l'alliance populaire, c'est àdire, l'alliance entre la classe ouvrière, les paysans pauvres, les petits artisans, les femmes et les jeunes des familles de la classe ouvrière. Dans les conditions actuelles cette alliance est exprimée au travers de la coordination de la lutte des rassemblements militants: PAME dans la classe ouvrière, PASY chez les paysans, PASEVE parmi les artisans dans les centres urbains, MAS chez les étudiants, OGE chez les femmes.

 

L'alliance populaire est une alliance sociale et elle a une orientation anti-capitaliste, anti-monopoliste. Elle se renforcera dans la lutte quotidienne pour tous les problèmes de la  population. Elle s'adaptera et se préparera elle-même afin de jouer le rôle dirigeant dans les conditions d'une situation révolutionnaire (qui a un caractère objectif et tous les partis doivent s'y préparer), au soulèvement populaire pour le renversement de la barbarie capitaliste. 

 

En ce sens, le KKE, le mouvement orienté sur une base de classe et l'alliance populaire sont à la tête de la lutte en Grèce. Ils mobilisent des centaines de milliers de travailleurs, des forces qui entrent en conflit avec les forces du capital, les partis et leurs gouvernements, l'Union Européenne impérialiste. Il y a de nombreux exemples de cette lutte. Les positions qui tentent d'incriminer la lutte révolutionnaire en usant du    sectarisme calomnieux, minimise l'avant-garde, l'activité de masse du KKE et du PAME et les autres rassemblements militants qui luttent pour des objectifs particuliers concernant tous les problèmes du peuple contre les monopoles et le capitalisme. Ces positions sont dommageables pour le mouvement communiste.

 

Évidemment la lutte pour le socialisme ne peut ni être reportée pour un avenir indéfini ni il y a une façon de le proclamer.

 

Par exemple le chômage est un fléau et il tourmente des millions de travailleurs. Que doivent dire les communistes? Doivent-ils dire que ce problème peut être solutionné dans le cadre du capitalisme avec un "gouvernement de gauche"? Cela n'a pas de base parce que les causes du problème continuent d'exister. La solution du problème du chômage et généralement la satisfaction des besoins contemporains de la classe ouvrière et des couches populaires requiert  la solution du problème central du pouvoir, de la socialisation des moyens de production, de la planification centrale. Ainsi la nécessité et l'opportunité du socialisme émergent des divers développements.

 

Le développement du capitalisme a conduit à la maturation des prémices matérielles pour la construction de la  nouvelle,  société socialiste. Cela est indéniable. Il y a aussi un fait qu'une situation révolutionnaire ne s'est pas formée et que la création d'une conscience de classe politique dans les rangs de la classe ouvrière est en retard et que les conséquences de la contre-révolution sont négatives. En conséquence,  la maturation du facteur subjectif est une question très sérieuse.

 

Avec quelle ligne et avec quel contenu peut être obtenu la facteur subjectif? Peut-il être réalisé sur la base de positions concernant des solutions d'un gouvernement de gauche qui objectivement gérera le système, nous aura assimilé  et aura politiquement  fait faillite? Peut-il être réalisé au moyen de vagues références au sujet des "transformations profondes anti-monopolistes" sur le terrain du capitalisme? 

 

Quelles sont ces transformations? La nationalisation des entreprises, la taxation croissante des profits du capital, la limitation de ce qui est " inexpliquable" comme le font valoir certains partis?

 

Toutes ces choses ont été essayées et constituent différents aspects de la gestion du système. Le problème de base ne sera pas solutionné. Et le problème de base est quelle classe sociale possédera le pouvoir politique et les moyens de production. 

 

L'expérience actuelle des "gouvernements de gauche" démontre que la gestion de (gauche) du capitalisme même avec l'utilisation de "slogans révolutionnaires" non seulement ne peut pas produire une réponse sur le sujet de l'ouverture de la voie au socialisme, mais au contraire elle fonctionne comme un moyen d'assimilation de la conscience populaire au parlementarisme, favorise de faux espoirs et retarde l'organisation de la classe ouvrière, sa lutte dans la direction pour défier le système d'exploitation, sa préparation pour le renversement du capitalisme. 

 

Même un résultat électoral positif d'un parti communiste ne constitue pas un changement substantiel dans la corrélation des forces, quand par exemple les forces populaires se sont rassemblées autour des positions, des slogans qui expriment la ligne politique pour adopter une "gestion" humaine du capitalisme à un niveau national et sans poser la question du renversement du système et de la sortie des unions impérialistes (par exemple UE-OTAN).

 

L'exemple du Brésil lui-même, objet dans cette période de l'actualité en raison de la Coupe du monde, est caractéristique. Un "gouvernement de gauche" gère le pouvoir capitaliste au Brésil. Il apparaît selon les données  statistiques que 10% des riches du pays possèdent 42,5% du revenu national, 40 fois plus de ce qui est possédé par 10% de pauvres, tandis que 5% de riches possèdent un revenu plus grand que celui de 50% de pauvres. Les monopoles sont dominants au Brésil malgré le gouvernement de "gauche". Les grands profits de dix grands groupes d'affaires commerciales se chiffrent à environ 25% du PNB. Ces groupes l'emportent dans les secteurs industriels, des mines, dans la commercialisation des produits agricoles et aussi en général dans le commerce et le service. Cela signifie que les monopoles l'emportent dans tous les secteurs de l'économie du Brésil. 

 

Au même moment, les bas salaires des travailleurs ne correspondent pas du tout au rythme du développement économique alors que les profits du côté des hommes d'affaires sont parmi les plus élevés dans le monde. Les problèmes sociaux dans la trajectoire du long-terme sont ceux qui s'exacerberont encore plus.

 

Que doit faire le KKE en Grèce? 

 

Le KKE essaye de contribuer à la préparation du facteur subjectif (parti, classe ouvrière, alliances) pour des conditions révolutionnaires pour la réalisation de ses tâches stratégiques.

 

Pour cette raison il insiste sur l'opportunité et la nécessité du socialisme, non pas au moyen d'une phraséologie "dépourvue de contenu", mais en popularisant  des questions qui concernent la classe ouvrière, la socialisation, la planification centralisée avec des exemples pour d'importants secteurs de l'économie. Il insiste sur ses positions pour le regroupement du mouvement ouvrier et pour le renforcement de l'orientation de classe afin que le mouvement ouvrier ne se limite pas à négocier les conditions de la vente de la force de travail, mais afin qu'il acquiert la force qui luttera pour le renversement de la barbarie capitaliste.

 

Il oeuvre pour l'alliance sociale, l'alliance de la classe ouvrière avec les paysans pauvres et les artisans urbains, dans le but de renforcer la lutte dans une direction anti-monopoliste et anti-capitaliste, en se fixant  le chemin du développement qui a pour critère les besoins du peuple et non pas les profits.

 

La lutte du KKE contre l'UE n'est pas menée du point de vue des solutions utopiques que l'Union des monopoles puisse être transformée en une union des peuples. Elle est pas non plus restreinte à la confrontation contre "le processus d'intégration" à l'union impérialiste mais elle pose la solution du retrait de l'UE et de l'OTAN avec le pouvoir populaire de la classe ouvrière et la socialisation des moyens concentrés de production.

 

Cela est lié aux questions de souveraineté, d'indépendance. Notre Parti aborde ces questions sur une position de classe, sur la position du changement du pouvoir de classe et de l'utilisation du potentiel de production du pays et cela est connecté au but de désengagement sans quoi  la souveraineté populaire ne peut pas être sauvegardée, la classe bourgeoise restera dominante, des dizaines de liens de dépendance resteront en place. 

 

Le fait que KKE a cessé de séparer la social-démocratie en deux sections- "bonne" et "mauvaise"- et ne divise pas la classe bourgeoise grecque en une section  "nationale" et une section "au service des étrangers" ne signifie pas que KKE ne prend pas en pas en compte et n'étudie pas sérieusement les différences que les partis politiques ont en Grèce, et également les contradictions existantes au sein de la classe bourgeoise, et tout aussi bien celles parmi les plus forts pays capitalistes et parmi les unions impérialistes. Au contraire! Ce que nous avons complètement abandonné c'est la gestion du capitalisme sous toute forme, une gestion qui est liée à la raison des "gouvernements progressistes et patriotiques de gauche". Nous luttons ouvertement afin que la classe ouvrière dans notre pays et au plan international ne lutte pas "sous un faux drapeau".

 

Quelqu'un pourrait dire: Bien, ce sont les positions de KKE mais nous avons d'autres conditions dans notre pays. 

 

Quelle est la question de base?

 

Nous vivons à l'époque du capitalisme monopoliste, l'impérialisme, où l'aspect caractéristique à une plus  ou moindre grande étendue de la base économique de l'Etat capitaliste est les monopoles, qui dominent  plusieurs ou tous les secteurs de l'économie et la propriété des moyens de production. 

 

L'Etat bourgeois est le "collectif capitaliste", c'est l'Etat, le pouvoir des monopoles.

 

La classe ouvrière est la classe exploitée.

 

En conséquence, quelles que soient les "spécificités nationales" qui existent elles ne changent pas cette situation,  elles ne changent pas la règle de base, la nécessité de la révolution socialiste, de la construction du socialisme, de sorte que l'exploitation de l'homme par l'homme soit abolie et les conditions d'une société sans classes soient créées. 

 

Le KKE ne se réfère pas aux "modèles" de révolution, ni au transfert de l'expérience révolutionnaire. Il évalue les difficultés, le caractère complexe du processus révolutionnaire. Mais les questions de base sont les suivantes:

 

Les lois de la révolution socialiste sont-elles valables ou non?

 

Est-ce que la classe ouvrière prendra le pouvoir ou non?

 

Luttera-t-elle ensemble avec ses alliés, évidemment dans des conditions difficiles et en conflit avec la contre-révolution, pour la socialisation des moyens de production?

 

Le pouvoir de la classe ouvrière tentera-t-il d'appliquer la planification centralisée?

 

Ce sont les problèmes que nous sommes obligés de discuter , et nous pouvons voir que les aphorismes au sujet du sectarisme gênent cette discussion, dissimulent les retraites et les impasses stratégiques. 

 

Sur la crise du mouvement communiste international

 

Le KKE a étudié son histoire, les questions du socialisme, la stratégie du mouvement communiste international. Il est parvenu à des conclusions utiles au sujet du passé, du présent et du futur et il joue le rôle dirigeant dans la lutte de la classe ouvrière en Grèce. Ses positions et son expérience, qui sont reflétées dans les documents de son parti, dans les déclarations publiques dans les forums internationaux, sont reconnus par plusieurs partis communistes.

 

D'autres partis suivent d'autres voies. Certains d'entre eux ont coupé le "cordon ombilical" avec la Révolution d'Octobre et ont abandonné notre point de vue (par exemple le PC des USA) et nos symboles (le PCF). Certains sont dans des gouvernements de coalition ou cherchent à participer dans de tels gouvernements ensemble avec les sociaux-démocrates dans le cadre du capitalisme. Ils glorifient l'UE impérialiste et se battent pour la rendre "meilleure". Ils soutiennent les interventions impérialistes, par exemple, en Libye et dans la République centre africaine (comme les partis du PGE et de GUE l'ont fait). Ces partis ont croisé  le "Rubicond", dans le sens de l'acquisition de caractéristiques bourgeoises. 

 

D'autres partis communistes ne prêtent pas l'attention après ces 25 dernières années à se concentrer et étudier les développements, à dégager des conclusions. Ainsi nous voyons que certains de ses partis répètent, par exemple, les positions de 1985 proches de Gorbatchev  au sujet de "l'ouverture" de la "démocratie" pour expliquer les causes du renversement du socialisme en URSS. 

 

Néanmoins, quand les conclusions ne sont pas tirées, les changements correspondants à la  stratégie et aux tactiques sur la base du matérialisme dialectique ne sont pas effectués. Ces Partis communistes continuent "dogmatiquement" à soutenir la stratégie que les PC avaient en 1960 et 1970 qui ont assimilé tous les points de vue erronés que nous avons mentionnés ci-dessus. Et cela les mène, malgré la "rhétorique révolutionnaire" et la loyauté au Marxisme-Léninisme, à lutter pour l'amélioration du capitalisme au moyen de la raison pour sa "transformation", au travers des diverses versions des "gouvernements de gauche progressistes et patriotiques" sur le terrain du capitalisme.

 

Le renforcement de l'opportunisme est reflété dans la crise idéologique-politique et organisationnelle du mouvement communiste international. 

 

Certainement, il y a des partis qui dans des conditions difficiles étudient les développements, suivent la discussion dans le mouvement communiste international, effectuent des pas dans l'élaboration de leurs tactiques et stratégie dans la lutte pour renforcer la lutte du mouvement ouvrier et communiste dans leurs pays et sur le plan international. 

 

Sur ces bases, l'unité du mouvement communiste ne peut pas être construit avec un matériel défectueux, avec des partis qui, même s'ils gardent le titre de communiste, ont abandonné le Marxisme-Léninisme, utilisent des arguments bourgeois concernant l'histoire du mouvement communiste. 

 

L'unité du mouvement communiste international ne peut seulement être basée que sur la défense du Marxisme-Léninisme, sur la lutte pour le renversement révolutionnaire du capitalisme, pour la révolution socialiste.

 

Malgré les différences de la période historique, l'expérience obtenue dans la confrontation contre l'opportunisme de 2 ème internationale est importante de nos jours parce que maintenant une concentration encore plus grande des forces et la discipline sont requises pour la lutte contre l'opportunisme, qui a été  renforcée de diverses manières par les pouvoirs impérialistes, comme les l'UE. Un exemple éblouissant est le "Parti de la Gauche Européenne" (PGE), qui a été créée par l'UE. Quelle unité peut-être bâtie avec des partis qui sont dans la direction du PGE et qui ont fait leur choix? Sur quelles bases, et avec quels objectifs? 

 

Quel peut être le but, par exemple, d'une déclaration commune sur les élections parlementaires européennes avec des partis qui sont le "noyau dur" du PGE, cet instrument qui a été créé dans le cadre de l'UE pour des "Partis européens" et qui agissent pour castrer le mouvement communiste révolutionnaire? 

 

Nous vivons d'un côté le fait que ces partis  ont participé activement à la campagne électorale de SYRIZA aux élections du parlement européen contre le KKE, même si cela n'est pas important, mais nous concentrerons sur l'essence, les choix  qui créent un espace pour le développement des positions opportunistes, favorisant la confusion parmi les ouvriers et qui en aucune manière n'aident pas l'unité du mouvement communiste international. 

 

L'unité du mouvement communiste international dans le but d'être robuste et stable ne peut pas être simplement basée sur un minimum de questions, où il peut exister un consensus. Ce qui est requis est une unité idéologique et politique plus profonde des Partis communistes sur les principes du Marxisme-Léninisme, de l'internationalisme prolétarien, de l'élaboration d'une stratégie révolutionnaire moderne. 

 

Certainement, la responsabilité de KKE a eu beaucoup à entreprendre avec les formes qui peuvent contribuer à l'échange des points de vue, et dans le développement des activités communes, comme les Rencontres Internationales des Partis communistes et pour cette raison il fait de grands efforts depuis les premières années de la contre-révolution à ce jour, efforts qui ont été appréciés par plusieurs partis. 

 

Le KKE recherche des activités communes sur des questions diverses avec les partis communistes qui ont des différences avec lui. En aucun cas cela est une chose nouvelle. Il recherche même l'étude des sujets  sérieux pour le développement de la stratégie du mouvement communiste, le développement stable de la lutte commune contre l'UE, les forces du capital en Europe, il participe et soutient l'effort de l' "INITIATIVE" des 29 partis communistes et ouvriers. 

 

Cependant l'unité du mouvement communiste international dépend de cela et a d'énormes exigences. Ainsi plu, il doit être encore plus  clair que l'unité ne doit pas signifier l'imposition de positions via des déclarations communes quand il y a des de vives différences sur les positions d'une importance stratégique, comme cela fut tenté à la dernière Rencontre Internationale. Cette tentative a rencontré l'opposition de KKE et d'autres partis, non pas parce que KKE cherche le rôle de "guide"  ou être un "centre dirigeant", ce ne sont pas là des estimations sérieuses et n'ont aucune relation avec la réalité. L'opposition de KKE et des autres partis au projet de déclaration commune avait pour raison le fait que dans son contenu il y avait des positions qui étaient en contradiction avec les positions du KKE et des dizaines d'autres partis, et aussi avec notre théorie. Et le seul  respect de l'orientation politique de ces partis communistes aurait mené à l'option aboutissant à une compréhension, comme le KKE l'a  fait plusieurs fois dans le passé lors des Rencontres à Athènes, en n'insistant pas sur la question d'une déclaration commune. 

 

En se dirigeant vers la 16 ème Rencontre internationale des Partis communistes à Guayaquil, en Equateur, il est nécessaire que des conclusions correctes soient projetées afin qu'il ne se produise pas une situation semblable qui serait désagréable pour chacun. Parce que l'unité ne peut pas être imposée. Elle doit être construite!

 

La section des Relations internationales du CC de KKE