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Le lien

PADS, Algérie, Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme, Parti des communistes d'Algérie

Décès de Sadek Hadjerès, ancien dirigeant du Parti communiste algérien puis du Parti de l’Avant-Garde Socialiste

Publié le 9 Novembre 2022 par Lien-pads

Il s’est éteint le 4 novembre à l’âge de 94 ans à l’hôpital Pompidou de Paris.

Il avait adhéré au Parti communiste Algérien en 1951. Il est rapidement intégré dans sa direction. Durant toute la guerre de libération, avec Bachir Hadj Ali, il dirige le PCA, interdit par les autorités colonialistes en septembre 1955. Sadek Hadjerès, condamné à 20 ans de travaux forcés et Bachir Hadj Ali, recherché par la police et ses tortionnaires sauvages, déjouent la répression sans jamais cesser le combat.

En novembre 1962, quatre mois après l’indépendance, le gouvernement algérien interdit le PCA. Cette décision antidémocratique  contraint les communistes à une activité politique clandestine jusqu’à l’abolition en 1989 du régime du parti unique du Front de Libération Nationale (FLN).

En janvier 1966, le PCA avait fusionné avec quelques individualités de la gauche du FLN entrées dans l’opposition au pouvoir suite au renversement du président Ben Bella en juin 1965 par un coup de force de l’armée.

Bachir Hadj Ali, le secrétaire-général du PCA, ayant été arrêté en septembre 1965, Sadek Hadjerès est nommé premier secrétaire du Parti de l’Avant-Garde Socialiste issu de cette fusion et agissant dans les dures conditions de la clandestinité et de la répression.

Lors du congrès de décembre 1990 il renonce à cette fonction et devint membre honorifique du nouveau bureau politique.

La nouvelle direction est  prise en main par un courant droitier qui s’est fixé pour objectif de liquider le PAGS. Le prétexte mis en avant et de favoriser la création d’un « large front républicain » soi-disant indispensable à la mise en échec de la marche vers le pouvoir des forces ultra-réactionnaires de l’obscurantisme. Indispensable aussi à la réussite des réformes économiques décidées par le pouvoir, « réformes » servant de camouflage au grand tournant vers le capitalisme. A la suite de désaccords avec les liquidateurs, il se retire de la lutte politique collective organisée sans s’expliquer publiquement sur les raisons de sa décision.

Ses écrits s’éloignent de la théorie marxiste-léniniste. Le communisme n’est plus dans la nouvelle conception qui sous-tend ses analyses qu’une « utopie féconde ». Elles sont imprégnées d’une vision sociale-démocrate qui se veut essentiellement patriotique.

Pour de très nombreux anciens militants du PAGS, Sadek Hadjerès restera, par-dessus toute autre considération, l’homme qui a passé trente années de sa vie dans la clandestinité pour coordonner et diriger leurs luttes contre les injustices et l’arbitraire.

Sadek Hadjerès sera enterré mercredi 9  novembre à 16 heures au cimetière ATaib, à El Harrach, Alger.

 

Rédaction du Lien

5 novembre 2022